Des combats ont eu lieu mardi et mercredi pour repousser des miliciens de la "Coopérative pour le développement du Congo" (Codeco) venus attaquer la ville minière de Mongbwalu pour libérer plusieurs personnes arrêtées par les forces de sécurité.
"Aujourd'hui jeudi, lors de l'opération de ratissage de la zone, nos forces ont découvert 22 corps dont 8 éléments de Codeco tués par l'armée et 14 civils tués par ces miliciens", a déclaré à l'AFP Jean-Pierre Bikilisende, bourgmestre de la commune rurale de Mongbwalu (Ituri, nord-est).
"Pour le moment, la situation est sous contrôle", a ajouté M. Bikilisende, appelant la population "au calme" et exhortant les miliciens à attendre "leur désarmement".
Lors de l'enterrement dans une fosse commune, il y avait au total "17 corps de civils", a indiqué pour sa part à l'AFP Godefroid Malabo, responsable du centre de santé de Mongbwalu, qui a participé à cette opération de mise à terre.
L'armée n'a pas réagi aux sollicitations de l'AFP.
La région aurifère de l'Ituri a renoué avec les violences depuis fin 2017 avec l’avènement de la milice Codeco - un groupe armé structuré autour d'une secte religieuse - qui prétend défendre les intérêts des Lendu, une des communautés de cette province, contre la communauté rivale Hema et contre les forces de sécurité.
Cette milice est considérée comme l'un des groupes les plus meurtriers de l'Est congolais. En plus des civils et des militaires, les miliciens Codeco s'attaquent également aux déplacés et à des humanitaires.
L'Ituri et la province voisine du Nord-Kivu sont placés sous état de siège depuis mai 2021. Cette mesure exceptionnelle n'a jusqu'à présent pas réussi à stopper les tueries et les attaques contre les civils.