Selon Dieudonné Malangay, vice-président de la société civile de la "chefferie" (entité administrative) de Walese Vonkutu, l'attaque a eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi à Monge, dans le village Idohu. "Un rescapé m'a dit avoir compté 30 corps", a précisé M. Malangay, interrogé depuis Bunia, chef-lieu de l'Ituri.
Faute de pouvoir accéder au site de l'attaque pour des raisons de sécurité, la Croix-rouge locale n'a pas pu confirmer ce bilan, tout en disant avoir été informée du "massacre d'au moins 30" personnes.
Une source onusienne a également souligné que toutes les informations en provenance de la région n'avaient pu être vérifiées mais, a-t-elle indiqué, "le bilan serait de 30 morts".
Le baromètre sécuritaire du Kivu (KST), qui dispose d'experts dans les régions troublées de l'est de la RDC, a quant à lui annoncé dans un tweet qu'"au moins 20 civils" avaient été tués au village Monge le "mercredi 11 mai". "25 civils ont aussi été pris en otages", poursuit le KST, qui ajoute: "les ADF sont soupçonnés".
Le territoire d'Irumu, dans le sud de l'Ituri, est situé à la frontière avec la province du Nord-Kivu.
La région, en proie aux violences de groupes armés depuis plus de 25 ans, est la cible de fréquentes attaques sanglantes du groupe ADF, présenté par l'organisation jihadiste Etat islamique comme sa branche en Afrique centrale.
Depuis fin novembre, après des attentats en Ouganda dont les ADF ont été accusées, l'armée ougandaise mène contre ce groupe rebelle une opération dans l'est de la RDC, conjointement avec l'armée congolaise.
L'Ituri et le Nord-Kivu sont depuis un an sous état de siège, une mesure exceptionnelle qui a remplacé l'administration civile par l'armée et la police mais n'est pas parvenue jusqu'à présent à ramener la paix.