Le Zimbabwe a accordé l'amnistie à 2.000 détenus en raison de la surpopulation dans les prisons du pays, a rapporté la presse d'Etat.
"Les prisonniers ne devraient pas considérer cette amnistie comme allant de soi. Vous êtes libérés et devez respecter les lois de ce pays", a déclaré une responsable des services correctionnels zimbabwéens, Priscilla Mthembo, citée par le journal.
L'amnistie a aussi été accordée aux prisonniers en phase terminale et à ceux condamnés à moins de trois ans de prison et qui ont purgé au moins un quart de leur peine.
Elle ne s'applique pas aux prisonniers condamnés pour meurtre, trahison, viol ou encore vol à main armée.
"Nos 46 prisons dans le pays sont surpeuplées", a expliqué Priscilla Mthembo. "Cette amnistie présidentielle va permettre de décongestionner nos prisons et améliorer les conditions de détention de ceux encore derrière les barreaux", a-t-elle ajouté.
Le Zimbabwe, dirigé d'une main de fer par Robert Mugabe, au pouvoir depuis 1980, compte une population carcérale d'environ 20.000 personnes.
L'an dernier, au moins trois prisonniers avaient été tués par balles lors d'émeutes de la faim dans la prison de haute sécurité de Chikurubi dans la banlieue de Harare.
En 2013, plus de 100 prisonniers sont morts de faim et de maladies au Zimbabwe, selon un rapport parlementaire.
Les prisons, sous-financées, dépendent largement de donations faites par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui fournit de l'eau, de la nourriture et des couvertures.
Avec AFP
