Les affrontements opposent la tribu des Awled Souleiman à celle des Guedadfa à laquelle appartenait l'ancien dictateur déchu Mouammar Kadhafi.
Le bilan de 21 morts et d'une centaine de blessés concerne seulement les membres de la tribu Awled Souleiman, a indiqué un des responsables du Centre médical de Sebha, Nasser al-Jehimi.
Il n'était pas possible dans l'immédiat d'obtenir le bilan des victimes des Guedadfa qui sont traitées dans un autre hôpital.
Les raisons du conflit demeurent floues, mais selon des médias libyens et les réseaux sociaux, les heurts ont éclaté jeudi après qu'un singe appartenant à un membre d'une des deux tribus aurait agressé une écolière dont la famille est issue du camp rival.
Cette version n'a pu être confirmée de source officielle. Contacté par l'AFP, Salah Badr, membre du Conseil municipal de la ville s'est contenté de préciser que des tensions opposaient les deux tribus depuis des années.
"Un incident mineur a été l'étincelle qui a mis le feu" à toute la ville, a-t-il dit, sans autre précision.
Plusieurs habitations ont été touchées par des roquettes et des obus de mortier, selon des témoins.
Le Centre médical de Sebha a rappelé en renfort tout son personnel et a affirmé sa neutralité par rapport aux deux camps rivaux tout en soulignant qu'il n'était pas responsable de la sécurité des blessés qu'il traite.
Depuis la chute du régime Kadhafi en octobre 2011 après huit mois de révolte armée, des combats opposent régulièrement des tribus rivales à Sebha, faisant plusieurs dizaines de victimes.
Jusqu'ici, les autorités libyennes qui se disputent le pouvoir se montrent incapables de rétablir l'ordre et la sécurité dans l'ensemble de ce vaste pays en proie à l'anarchie et aux violences meurtrières.
Avec AFP