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Au moins 25 civils tués dans une sanglante attaque des ADF à Beni


Des membres des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) montent la garde à l'entrée de la Commission électorale indépendante (CENI) le 21 décembre 2018.
Des membres des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) montent la garde à l'entrée de la Commission électorale indépendante (CENI) le 21 décembre 2018.

Au moins vingt-cinq civils ont été tués jeudi dans la région troublée de Beni, dans l'est de la République démocratique du Congo, dans une attaque attribuée aux membres du groupe armé d'origine ougandaise Forces démocratiques alliées (ADF).

"Hier (jeudi), on a constaté le passage de l'ennemi ADF. C'est en les poursuivant que l'armée a retrouvé au moins 25 corps de civils tués, surpris dans leurs champs le jour du réveillon de nouvel an", a déclaré à l'AFP Donat Kibuana, administrateur du territoire de Beni.

"Des gens se sont rendus dans leurs champs pour préparer le réveillon de nouvel an, les ADF les ont récupérés l'un après l'autre. Le bilan est d'au moins trente morts", a de son côté déclaré Bravo Mohindo Vukulu, président du réseau d'organisations de la société civile de Tingwe, lieu du massacre situé à 8 km d'Eringeti-centre.

"On avait alerté nos forces qu'il y a eu passage des ADF de l'est vers le nord-est d'Eringeti. Elles n'ont pas réagi rapidement", a déploré M. Mohindo Vukulu.

Les ADF sont des rebelles musulmans ougandais installés dans l'Est de la RDC depuis 1995. Ils n'attaquent plus l'Ouganda voisin depuis des années, vivant de trafics dans la forêt dense autour de Beni, où ils se sont installés.

Il s'agit du groupe armé le plus meurtrier (plus de 800 morts en un an) parmi les dizaines qui sont encore en activité dans les deux provinces du Kivu.

Depuis avril 2019, plusieurs de leurs attaques ont été revendiquées par "l'État islamique - Afrique centrale". Les ADF de leur côté n'ont jamais revendiqué aucune action.

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