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Au moins 25 morts dans de nouveaux affrontements en Centrafrique


Une vue du site des déplacés de PK3 Bria, février 2017. (VOA/Freeman Sipila)
Une vue du site des déplacés de PK3 Bria, février 2017. (VOA/Freeman Sipila)

Au moins 25 personnes ont été tuées en Centrafrique ces derniers jours dans des heurts entre groupes armés, selon le dernier bilan humanitaire mardi des Nations unies qui enregistre une nouvelle vague de milliers de déplacés.

A Bria (centre), "les premières estimations font état d'au moins une dizaine de corps et d'une cinquantaine de blessés", après des combats entre deux factions rivales d'un groupe armé du 7 au 8 septembre, a indiqué le bureau des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) dans son bilan hebdomadaire reçu par l'AFP.

A l'est, environ 15 personnes sont mortes et 80 maisons incendiées dans "un violent affrontement qui a eu lieu entre deux communautés vivant dans le village Yakapi sur l'axe Bouar-Bocaranga" (est), ajoute OCHA.

"Un groupe armé a attaqué le village Mbombo (est) et aurait pris en otage 32 éleveurs", rapporte aussi OCHA.

Ce bilan vient s'ajouter à celui de Batangago (nord-ouest), où au moins six personnes ont été tuées depuis jeudi et plus de 28.000 personnes sont privées d'aide, d'après plusieurs sources humanitaires.

Dans un communiqué publié mardi, le coordonnateur humanitaire en Centrafrique Najat Rochdi, "condamne l'attaque ciblée contre les civils et les organisations humanitaires à Batangafo", où un travailleur journalier pour une ONG a été tué jeudi.

La moitié des 4,5 millions de Centrafricains dépend de l'aide humanitaire selon l'ONU qui déplore que Plan de réponse humanitaire 2017 ne soit financé qu'à hauteur de 30%.

Les bilans humains sont toujours difficiles à établir dans le pays qui peine à sortir du conflit commencé en 2013 avec le renversement du président François Bozizé par l'ex-rébellion de la Séléka, entraînant une contre-offensive des milices anti-Balaka.

L'intervention de la France (2013-2016) et la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca, quelque 12.500 hommes) ont permis de ramener le calme dans la capitale Bangui mais dans l'intérieur du pays.

Le nombre de personnes déplacées est passé de 400.000 en janvier à plus de 600.000 en août, selon le Comité de Coordination des ONG internationales en Centrafrique (CCO).

Avec AFP

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