"Depuis le 19 jusqu'au 20 septembre 2016, cela se chiffre désormais provisoirement à 32 tués", a déclaré le colonel Pierre-Rombaut Mwana-Mputu, porte-parole de la police nationale de la République démocratique du Congo, lors d’un point de presse.
L'électorat doit, selon la Constitution congolaise, être convoqué au plus tard le 19 septembre, pour permettre la tenue du scrutin présidentiel 90 jours plus tard.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a officiellement saisi la Cour constitutionnelle pour reporter les élections, justifiant sa requête par l’impossibilité par les opérations de recensement en cours, en vue de la refonte du fichier électoral pour au moins plus de 16 mois.
L’opposition dont la majeure partie refuse de participer au dialogue national censé décrisper la tension, accuse la CENI et le pouvoir d’avoir volontairement violé la Constitution en refusant d’organiser les élections pour permettre au président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001 et avec plus de deux mandats à son actif, de rester au pouvoir au-delà des limites constitutionnels.
La Constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels, interdisant ainsi à M. Kabila de se représenter.
Le 19 septembre a été la date du "dépôt du préavis du mandat présidentiel à toutes les antennes de la CENI afin d’exiger l’organisation des élections dans les délais constitutionnels", a indiqué dans un communiqué Delly Sessanga, membre du Rassemblement, plate-forme réunissant la majeure partie de l’opposition sous la coupe de l’opposant historique Etienne Tshisekedi.
Une autre frange de l’opposition est prête à signer l’accord en discussion.
La conclusion du dialogue a été reportée pour causes des violences. L’Eglise catholique et la société civile ont suspendu leur participation, exigeant qu’il soit plus inclusif mais aussi que l’accord qui sanctionnera la fin des travaux stipule clairement que Joseph Kabila ne se représentera pas à un troisième mandat.