"Une patrouille militaire a été attaquée jeudi nuit lors d'une embuscade menée par des individus armés aux environs de Toeni, une localité située dans la province du Sourou. Cinq soldats sont décédés et un autre élément a été blessé", a déclaré une source sécuritaire.
"La riposte a aussitôt été apportée par les éléments et un renfort a été déployé en vue d'assurer un ratissage", a indiqué une deuxième source sécuritaire, qui a confirmé l'attaque sans donner de bilan.
Mi-août, quatre militaires ont été tués sur l'axe Toéni-Loroni, toujours dans la province du Sourou.
Egalement dans la nuit de jeudi à vendredi le pont de Boukouma, sur la route reliant Djibo à Dori, deux des grandes villes du nord du Burkina, a été détruit à l'explosif, selon des habitants joints par l'AFP.
Ce secteur est particulièrement touché par les attaques djihadistes qui ont entraîné la fuite de milliers d'habitants.
Le Burkina Faso, pays pauvre d'Afrique de l'Ouest, est pris depuis quatre ans et demi dans une spirale de violences, attribuées à des groupes armés jihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda et d'autres au groupe Etat islamique.
Depuis début 2015, les attaques jihadistes, de plus en plus fréquentes et meurtrières, en particulier dans le Nord et l'Est, ont fait plus de 570 morts, selon un décompte de l'AFP.
Sur la période de 2015 à 2019, on a enregistré environ 440 incidents au Burkina Faso, selon le gouvernement burkinabè.
L'armée burkinabè, qui subit de lourdes pertes, semble incapable d'enrayer les attaques, tandis que la menace, d'abord concentrée dans le Nord, touche plusieurs autres régions du pays, dont les régions de l'Est et de l'Ouest.
La semaine dernière, le Burkina a accueilli un sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) sur "la lutte contre le terrorisme". Les Etats, qui craignent que les attaques jihadistes ne s'étendent du Mali, Burkina et Niger aux autres pays, ont convenu d'un plan d'un milliard de dollars de lutte contre le jihadisme sur cinq ans.