"82 morts violentes, 42 enlèvements, 34 kidnappings et 35 affrontements entre belligérants", ont été enregistrés en mai dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, selon ce rapport sur la sécurité dans ces deux provinces réalisé par l'ONG Human Rights Watch (HRW) et le Groupe d'étude sur le Congo (GEC) de l'université de New-York.
Ce document établit mensuellement la cartographie des "pires violences" dans ces deux provinces.
"Le 20 mai, des hommes armés non identifiés ont abattu dix civils dans le village de Mangboko, sur la route entre Beni et Oicha" dans le nord du Nord-Kivu, lit-on dans le rapport.
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En marge du "déploiement massif des forces de sécurité" dans la région de Beni, il a été enregistré "une augmentation des abus contre les civils : en mai, huit civils ont été tués sur le seul territoire de Beni par des militaires congolais et quatre autres ont été grièvement blessés", indique le document.
"Neuf civils ont été massacrés" dans la province voisine du Sud-Kivu, dans le territoire d'Uvira, lors d'affrontements à caractère communautaire entre les membres des ethnies Banyamulenge et Bafuliro.
"Les niveaux des violences sont restés élevés" en mai, note ce rapport.
En plus de Beni, d'autres territoires de ces deux provinces sont concernés par ces violences: Walungu et Kalehe (Sud-Kivu), Rutshuru, Walikale, Masisi, Nyirangongo (Nord-kivu) où des hommes armés ont tué une garde-parc et enlevé deux touristes britanniques le 11 mai.
Les provinces du Nord et du Sud-Kivu sont en proie à des violences meurtrières de groupes armés nationaux et étrangers depuis plus de 20 ans.
Avec AFP