Les neuf personnes, des déplacés du camp du PK3, ont été "enlevées jeudi à l'extérieur du camp et tuées", selon un communiqué de la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) qui a récupéré les cadavres sur l'axe menant à Ippy, à l'ouest de Bria.
Des membres du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) ont voulu se venger d'une attaque de convoi par des miliciens anti-balaka, a indiqué à l'AFP le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro.
La Minusca appelle au "calme" et dénonce dans son communiqué "la manifestation hostile de 400 civils" vendredi devant son quartier général de Bria.
Depuis trois jours, Bria est en proie à un retour des tensions alors qu'un calme relatif s'était installé depuis juin 2017 après un accord de cessez-le-feu entre groupes armés, selon plusieurs personnes sur place dont des membres d'ONG internationales.
"Les crépitements d'armes se font entendre toute la journée; il y a des combats aux alentours de la ville", a indiqué vendredi un témoin à l'AFP.
Bria compte 100.000 habitants, dont 80.000 déplacés, selon Ocha.
Capitale du diamant centrafricain, la ville est occupée par une myriade de groupes armées: FPRC, Union pour la paix en Centrafrique (UPC), Rassemblement patriotique pour le renouveau de la Centrafrique (RPRC), anti-Balaka...
En Centrafrique, les groupes armés se battent pour le contrôle des ressources dans ce pays de 4,5 millions d'habitants, classé parmi les plus pauvres au monde, mais riche en diamants, or et uranium.
Depuis 2012, de nombreuses tentatives de médiations ont eu lieu et sept accords de paix ont été signés, sans qu'aucun ne parvienne à ramener le calme.
Fin août, la Russie, nouvel acteur en Centrafrique, et le Soudan ont organisé une rencontre à Khartoum entre différents groupes armés.
En parallèle, l'Union africaine, soutenue par l'ONU, tente depuis juillet 2017 de faire avancer des médiations entre les groupes armés et le gouvernement.
Avec AFP