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Au moins deux morts dans un attentat-suicide revendiqué par Daesh en Libye


Le maréchal Khalifa Haftar, au centre, salue le chef d'état-major de l'armée nationale libyenne Abdelrazak al-Nadhuri, à droite, et l'ancien Premier ministre libyen Abdullah al-Thani, chef du gouvernement à Bayda, lors d’une parade militaire à Benghazi, le 7 mai 2018
Le maréchal Khalifa Haftar, au centre, salue le chef d'état-major de l'armée nationale libyenne Abdelrazak al-Nadhuri, à droite, et l'ancien Premier ministre libyen Abdullah al-Thani, chef du gouvernement à Bayda, lors d’une parade militaire à Benghazi, le 7 mai 2018

Au moins deux personnes ont été tuées mardi dans un attentat suicide, revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), contre un barrage tenu par l'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar, dans l'est du pays, selon un responsable de la sécurité.

Un membre de l'ANL et un civil de passage à un barrage de sécurité ont été tués dans l'explosion d'un véhicule conduit par un kamikaze, à 90 km à l'est de Syrte (450 km à l'est de Tripoli), a indiqué à l'AFP le général Al-Mabrouk Sahban.

M. Sahban a ajouté que les services de sécurité avaient auparavant fait exploser à distance une autre voiture piégée découverte dans la même région.

L'attentat intervient au lendemain de l'annonce par le maréchal Haftar du début d'une offensive pour "libérer" la ville de Derna (est), sous le contrôle du "Conseil de la Choura des Moujahidines", une coalition hétéroclite de milices islamistes et jihadistes.

>> Lire aussi : Haftar lance une offensive en Libye pour "libérer" Derna des "terroristes"

En début de soirée, l'EI a revendiqué l'attentat dans un communiqué diffusé par son organe de propagande Amaq, affirmant qu'un kamikaze présenté comme Abou Hafsa al-Mouhajer avait fait exploser son véhicule à un barrage des forces de Haftar.

En mars, l'EI avait revendiqué deux attentats contre des barrages de l'ANL, ayant fait deux et huit morts.

Plus récemment, le groupe ultra-radical a revendiqué une attaque suicide la semaine dernière à Tripoli contre la Haute commission électorale libyenne, qui a tué 14 personnes.

>> Lire aussi : Tensions entre gardes-côtes et ONG au large de la Libye

Déchirée par des luttes de pouvoir et minée par une insécurité chronique, la Libye est devenue un repaire des jihadistes depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

Elle est dirigée par deux autorités rivales. A Tripoli, le gouvernement d'union nationale (GNA) soutenu par la communauté internationale et un cabinet parallèle installé dans l'est et soutenu par l'ANL, autoproclamée par le général Haftar.

Avec AFP

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