.Des échanges de tirs ont éclaté sur un chantier de la ville d'Awamiya en rénovation, tuant un Pakistanais et un enfant saoudien, a annoncé vendredi soir le ministère de l'Intérieur.
Des ouvriers travaillant sur le projet de réaménagement du vieux quartier d'Awamiya "ont été visés par des tirs et leurs véhicules ont été la cible d'explosifs" depuis l'intérieur du quartier, a-t-il indiqué dans un communiqué.
Il n'a pas dit précisément quand l'incident avait eu lieu mais a assuré que des trafiquants de drogue et d'armes avaient essayé de "compromettre le projet (de réaménagement) et de protéger leurs activités terroristes dans les maisons abandonnées du quartier".
Visés par des tirs de la police, les suspects "ont ouvert le feu au hasard sur des passants et des hommes de sécurité", tuant un enfant saoudien de deux ans et un résident pakistanais.
Quatorze personnes ont également été blessées dans l'incident, dont deux Pakistanais, un Indien, un Soudanais et quatre policiers, selon le ministère.
Un habitant a toutefois fourni un bilan plus élevé, assurant qu'un agent de sécurité local avait succombé à ses blessures.
Samedi matin, de nouveaux coups de feu ont été entendus dans le quartier et les autorités avaient bloqué les routes, a rapporté à l'AFP un habitant.
"La situation est malheureuse", a déploré un autre résident, sous le couvert de l'anonymat. "Nous pensons qu'il faudra beaucoup de temps pour venir à bout de cette opération".
En mars, dans ce même quartier, un jeune Saoudien était mort de ses blessures après avoir été touché par les tirs des forces de sécurité alors qu'elles recherchaient des suspects qui se cachaient dans des maisons abandonnées.
Située dans la région agitée de Qatif, Awamiya, 30.000 habitants, est la ville natale du dignitaire chiite Nimr al-Nimr exécuté en janvier 2016 pour "terrorisme".
Nimr al-Nimr était une figure d'un mouvement de contestation qui a éclaté en 2011 dans la foulée du Printemps arabe et dont Awamiya était l'épicentre.
Avec AFP