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Au moins six civils tués par des rebelles dans une zone touchée par Ebola en RDC


Les habitants des quartiers périphériques du centre-ville fuient après une attaque meurtrière à la machette, à Beni, Nord-Kivu, 15 août 2016.
Les habitants des quartiers périphériques du centre-ville fuient après une attaque meurtrière à la machette, à Beni, Nord-Kivu, 15 août 2016.

Au moins six civils congolais ont été tués vendredi soir par des présumés rebelles ougandais musulmans des Forces démocratiques alliées dans l'est troublé de la République démocratique du Congo, touché par une épidémie d'Ebola, selon des sources civiles et militaires.

Vendredi soir, "les ADF ont fait incursion dans la localité de Mayi-Moya et ont tué six civils et blessé un autre", a déclaré à l'AFP Donat Kibwana, administrateur du territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu.

"Les ADF ont contourné la position de l'armée pour venir surprendre la population, l'armée a directement réagi et repoussé ces assaillants. Malheureusement, six civils étaient déjà tués par armes blanches", a affirmé de son côté le capitaine Mak Hazukay, porte-parole de l'armée dans la région.

"Nous demandons toujours à l'armée de devancer l'ennemi plutôt que de répliquer après attaque", a réagi auprès de l'AFP Noella Muliwavyo, présidente de la société civile locale.

Selon M. Kibwana et Mme Muliwavyo, la population, prise de panique, a commencé à évacuer la localité de Mayi-Moya, située à 40 km au nord de la ville de Beni.

>> Lire aussi : Neuf nouveaux cas d'Ebola dans l'est de la RDC

Une nouvelle épidémie de la maladie à virus Ebola touche cette région à "haute insécurité". De nombreux groupes armés y sont actifs, 14 personnes enlevées par des miliciens y ont été retrouvées mortes jeudi.

Cette dixième épidémie d'Ebola, déclarée le 1er août, a déjà fait une dizaine de morts parmi la trentaine de cas confirmés.

Les ADF sont des rebelles ougandais musulmans présents dans l'est de la RDC depuis 1995. Ils sont accusés d'être responsables d'une série de massacres de plusieurs centaines de civils depuis 2014 par les autorités congolaises et la Mission de l'ONU en RDC (Monusco).

Avec AFP

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