Au moins neuf personnes ont été tuées et de "nombreuses" autres blessées lors d'affrontements en début de semaine entre orpailleurs à la frontière entre le Mali et la Guinée, a indiqué des sources sécuritaires malienne et guinéenne à VOA Afrique.
"Ce sont des orpailleurs maliens, épaulés par des chasseurs et des gendarmes maliens, qui ont attaqué lundi des orpailleurs guinéens sur une mine d'or du village de Faranokho", a indiqué mercredi à l'AFP une source sécuritaire guinéenne s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.
Coté malien on affirme, à l'inverse que c'est "une attaque menee par des chasseurs venus de Guinée."
Au Mali, le ministère de la Sécurité et de la protection civile a affirmé qu'"un groupe de ressortissants guinéens armés" avait "perpétré une série d'attaques" dans la nuit de dimanche à lundi du côté malien de la frontière, évoquant un "bilan initial faisant état de deux civils tués et plusieurs autres blessés".
En fin de matinée lundi, "les mêmes assaillants ont tendu une embuscade contre un détachement de la gendarmerie nationale dépêchée sur les lieux pour protéger les populations et apaiser la situation. Deux gendarmes y on perdu la vie, d'autres sont portés disparus, dont le chef de la mission", selon un communiqué du ministère lu à la télévision malienne lundi soir.
Bamako et Conakry ont indiqué avoir envoyé sur place des renforts.
"Le site litigieux est du côté guinéen", a affirmé la source sécuritaire guinéenne, qui a souligné que "ce genre de conflits est récurrent dans cette région frontalière entre les deux pays".
Sollicité par l'AFP, le ministre guinéen de l'Administration du territoire, le général Boureima Condé, a affirmé ne pas avoir d'éléments suffisants pour réagir dans l'immédiat.
La Guinée, riche en minerais de fer, de diamant, d'or et de bauxite (deux tiers des réserves mondiales) reste cependant l'un des pays les plus pauvres du monde.
Avec AFP