A l'origine des tirs qui ont eu lieu en début d'après-midi, une altercation entre un membre du groupe d'autodéfense de Nimery Matar Djamous, alias Force, et des hommes armés non identifiés.
"Les boutiques du marché ont fermé, les gens se terrent dans leur maison", a déclaré à l'AFP un habitant du quartier.
Le PK5, poumon économique de la capitale centrafricaine, est le quartier où habitent la très large majorité des musulmans de Bangui. Les derniers échanges de tirs meurtriers remontent au mois de juillet.
En avril, le PK5 avait été le théâtre de violences meurtrières qui avaient fait plusieurs dizaines de morts. Les violences s'étaient ensuite propagées à proximité du PK5, avec notamment des combats autour d'une église catholique le 1er mai qui avaient fait au moins 24 morts et 170 blessés.
La Centrafrique a basculé dans la violence et le chaos en 2013 après le renversement de l'ex-président François Bozizé par la rébellion Séléka pro-musulmane, entraînant la contre-offensive de groupes antibalaka, milices se présentant essentiellement comme chrétiennes.
Aujourd'hui, si Bangui vit dans un calme relatif, la quasi-totalité du territoire reste sous la coupe de groupes armés, qui combattent pour le contrôle des ressources et de l'influence locale.
Avec AFP