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Au moins trois responsables politiques assassinés en une semaine au Mozambique


Filipe Nusi, président du Mozambique prononce un discours. 19 septembre 2016.
Filipe Nusi, président du Mozambique prononce un discours. 19 septembre 2016.

Arao Chiguemane et Antonio Macurreia, deux représentants locaux du Frelimo, le parti au pouvoir au Mozambique depuis l'indépendance en 1975, ont été assassinés à Mutua par "une dizaine de bandits armés de la Renamo", a déclaré le porte-parole de la police, Inacio Dina, lors d'une conférence de presse mardi à Maputo.

Selon la police, au moins trois responsables politiques du parti au pouvoir et de l'opposition ont été tués au Mozambique en moins d'une semaine.

Leur assassinat a eu lieu au moment où les pourparlers de paix entre gouvernement et opposition s'enlisent.

"Ils ont été enlevés, séquestrés et tués. Un troisième homme, qui a été blessé, a réussi à fuir et a confirmé que les bandits se revendiquaient de la Renamo", a précisé le porte-parole à l'AFP.

Moins de 24 heures plus tard, Juma Ramos, le chef de la Renamo à l'assemblée provinciale de Sofala (centre) a été tué par balles par deux hommes non identifiés à Beira, le deuxième ville du pays, à 50 km du premier incident, a ajouté M. Dina.

Selon la Renamo, un quatrième homme, Luciano Augusto, un ancien guérillero et membre du parti, a également été assassiné chez lui à Gurué (nord) jeudi dernier.

"Les escadrons de la mort du Frelimo sont les responsables" de ces assassinats, a affirmé mardi à l'AFP le porte-parole du parti, Antonio Muchanga, faisant référence à des milices gouvernementales qui sillonnent les bastions de l'opposition pour éliminer les partisans de la Renamo.

Le Frelimo et le gouvernement ont rejeté ces accusations et attribuent en retour à la Renamo des attaques dans le centre du pays qui paralysent quasiment l'activité de la région.

La Renamo, principal parti d'opposition et ancienne rébellion de la guerre civile mozambicaine (1976-1992), a repris les armes en 2013 pour contester la mainmise du Frelimo sur le pouvoir.

Vendredi, les pourparlers entre le gouvernement et la Renamo qui se tiennent depuis fin mai dans la capitale mozambicaine en présence de médiateurs internationaux ont été suspendus pour quinze jours sans réelle avancée.

Le processus de paix est fragilisé ces dernières semaines, depuis l'assassinat de l'un des négociateurs de la Renamo le 8 octobre et l'échec d'une rencontre entre le leader de la Renamo Afonso Dhlakama et deux représentants de la médiation à Gorongosa (centre), où il vit caché depuis un an.

Avec AFP

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