Vers 21 heures (locales et GMT) "la localité de Tougbo, située dans le département de Bouna et frontalière du Burkina Faso, a été attaquée par des individus armés", indique un communiqué signé du général Lassina Doumbia, chef d’état-major général des armées ivoiriennes.
"Le détachement des Forces armées de Côte d’Ivoire pré-déployé sur les lieux a immédiatement réagi et repoussé l’ennemi", ajoute le communiqué qui précise que "le bilan provisoire fait état d’un soldat ivoirien décédé des suites de ses blessures".
"Aucune victime civile n’est à déplorer", affirme l'état-major.
"Les opérations militaires de ratissage" pour retrouver les assaillants "se poursuivent sur le terrain avec l’arrivée de renforts dépêchés dans la zone", ajoute la même source.
Les dernières attaques dans le nord de la Côte d'Ivoire près de la frontière du Burkina Faso, remontent au 29 mars lorsque deux positions de l'armée à Kafolo et Kolobougou avaient été prises pour cibles par des hommes armés, faisant six morts, trois soldats et "trois terroristes".
L'attaque de Kafolo était "le fait d’une soixantaine de terroristes lourdement armés venant du Burkina-Faso", selon l'armée.
Dans la nuit du 10 au 11 juin 2020, une attaque contre l'armée ivoirienne s'était déjà produite à Kafolo, au cours de laquelle 14 soldats avaient été tués.
Attribuées aux jihadistes qui frappent dans plusieurs pays voisins - Burkina Faso, Mali et Niger - ces attaques n'ont pas été revendiquées.
La Côte d'Ivoire avait été frappée une première fois par une attaque jihadiste en mars 2016, dans la ville balnéaire de Grand-Bassam, près d'Abidjan: des assaillants avaient ouvert le feu sur la plage et des hôtels, faisant 19 morts.
Début février, Bernard Emié, patron du renseignement extérieur français, a affirmé qu' Al-Qaïda au Sahel développait un "projet d'expansion" vers le golfe de Guinée, en particulier la Côte d'Ivoire et le Bénin.
Plusieurs attentats ont été déjoués grâce à la collaboration des services de renseignements ivoirien, malien, burkinabè et français, selon des sources sécuritaires ivoiriennes et françaises.
Le Sahel est en proie aux attaques et attentats meurtriers d'une myriade de groupes jihadistes, liés soit à Al-Qaïda soit au groupe Etat islamique (EI), et implantés dans des zones largement délaissés par les pouvoirs centraux.
Le Burkina Faso a été touché dans la nuit de vendredi à samedi par l'attaque la plus meurtrière de son histoire depuis qu'il est la proie des violences jihadistes en 2015.
Au moins 132 personnes selon le gouvernement, 160 selon des sources locales, ont été tuées lors de l'attaque de la localité de Solhan, près des frontières avec le Mali et le Niger.