Une unité de soldats maliens est "tombée dans une embuscade à 55 km de Ménaka" (nord), une attaque qui a fait "un mort (et) des blessés" dans les rangs de l'armée malienne, a annoncé cette dernière, sans donner plus de détail.
"Au moins un militaire malien a été tué" lors de cette attaque survenue "après le passage d'un véhicule de l'armée malienne sur une mine", a précisé à l'AFP une source militaire malienne.
Par ailleurs, à Kidal (nord-est), un camp de la mission de l'ONU au Mali (Minusma) et un autre, destiné à accueillir les différents groupes armés devant participer aux futures "patrouilles mixtes", ont été attaqués par des hommes armés, a affirmé à l'AFP une autre source de sécurité malienne.
Ces patrouilles mixtes doivent en principe être constituées de soldats de l'armée régulière, de combattants des groupes pro-gouvernementaux connus sous le nom de Plateforme et de ceux de l'ex-rébellion à dominante touareg du nord du Mali de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA).
"Il s'agit d'une attaque complexe du camp de la Minusma et de celui du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC). Les terroristes ont voulu exprimer leur désaccord contre l'organisation prochaine du MOC et de s'en prendre aux Casques bleus", a ajouté la même source sécuritaire malienne, sans donner de bilan.
Une "attaque complexe" désigne généralement une attaque à l'armée lourde suivie d'un assaut au sol avec des tirs. LeMOC est chargé d'organiser les patrouilles censées préfigurer la refonte d'une armée malienne unitaire.
Le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes ont en grande partie été chassés en 2013 à la suite du lancement d'une intervention militaire française qui se poursuit.
Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, qui sont régulièrement la cible d'attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes mais dont l'application enregistre d'importants retards.
Avec AFP