Le chef de l'ONU, Antonio Guterres, a entamé sa visiteau Nigeria à Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno, dans le nord-est, considéré comme l’épicentre de l’insurrection de Boko Haram.
Il s’est rendu dans des camps de déplacés internes pour échanger avec les anciens combattants de Boko Haram et avec les victimes de l’insurrection.
M. Guterres a appelé à un retour digne des personnes déplacées dans leurs localités d'origine.
"La solution est de créer les conditions de sécurité, de développement pour leur retour en toute sécurité et dans la dignité", a déclaré le sécrétaire général.
Il a aussi appelé la communauté internationale à soutenir cette partie du Nigeria en proie à la violence depuis plus de dix ans.
"J’appelle la communauté internationale à comprendre ce qui se passe à Borno. Je serai votre porte-parole, Mr le gouverneur, auprès de la communauté internationale pour un soutien à l’Etat de Borno", a-t-il souligné à l'endroit de Babagana Zulum, numéro un de l'exécutif de l'Etat.
Les autorités nigérianes prévoient de fermer tous les camps de personnes déplacées à Borno d'ici 2026 mais les agences d'aide sont préoccupées par la sécurité et les conditions sur le terrain dans certaines des communautés vers lesquelles les déplacés sont censés retourner.
Fin mars, plus de 4.000 Nigérians qui avaient fui les exactions des groupes Etat islamique et Boko Haram sont rentrés chez eux malgré l'insécurité et des services quasi-inexistants dans la région.
Le chef de l’ONU effectue sa visite au moment où le Nigeria fait face à une insécurité grandissante dans les régions du nord-est, du nord-ouest et du centre suite aux attaques incessantes des gangs criminels contre les populations.
"Je pense que la visite du secrétaire général de l’ONU va rassurer beaucoup de pays particulièrement en Afrique de l’ouest où les problèmes d’insécurité restent un défi", a souligné Joseph Ayalogu, diplomate et ancien représentant permanent du Nigeria à l’ONU.
Antonio Guterres devrait rencontrer le président nigérian Muhammadu Buhari et le vice-président Yemi Osinbajo à Abuja.