Sur l'île, qui s'orthographie également Ngor, des vigiles empêchaient de s'approcher de la modeste demeure d'un étage aux murs jaune clair de la chanteuse décédée dimanche matin, a rapporté un vidéaste de l'AFP.
Les ruelles de N'Gor, îlot de tranquillité face à l'océan Atlantique prisé par les surfeurs, étaient pratiquement vides par cette journée fraîche et venteuse.
Emilie, une touriste italienne, pour qui France Gall "était tout" s'y est tout de même rendue. Elle explique s'être sentie "déboussolée" à l'annonce de son décès d'une récidive d'un cancer.
Abdoulaye Diallo, artiste-peintre qui tient une galerie d'art sur l'île, connaissait celle qui, dans la chanson "Babacar", évoquait la détresse et la pauvreté d'une mère sénégalaise et de son fils qu'elle avait rencontrés.
"Elle était d'une générosité extraordinaire et très discrète. C'était la première à participer pour faire avancer l'île et pour participer aux actions caritatives", se souvient-il.
Sur la terre ferme, sur la corniche des Almadies, le cabanon-crêperie-restaurant que possédait France Gall, le Noflaye Beach, n'a pas ouvert dimanche.
"Pour cause de décès de France Gall, le restaurant est fermé pour deux jours", indique une affiche.
A travers la porte de l'établissement, situé en bord de mer, le gérant, visiblement ému, refuse de parler aux journalistes. "C'est trop douloureux", lâche-t-il simplement.
Le président français Emmanuel Macron a présenté dimanche ses condoléances à la famille de la chanteuse, mais aussi aux habitants de Ngor.
Avec AFP