L’accaparement des terres en Afrique, toujours d’actualité, notamment au Sénégal, où un collectif d’ONG dénonce la mainmise d’une société sénégalo-italienne, Senhuile SA, sur la réserve naturelle de Ndiael.
Senhuile SA s’était vue accorder 20.000 hectares de la réserve par l’Etat sénégalais, sous l’administration de l’ex-président Abdoulaye Wade. Les habitants de 37 villages contestent le projet, disant qu’il les prive d’accès à leurs pâturages et aux sources de nourriture, d’eau et de bois de chauffage.
Frederic Mousseau de l’institut Oakland, l’une des ONG qui proteste contre le projet Senhuile SA, rappelle que « tous les pays n’ont pas des cadastres, tels qu’on les connait dans les pays occidentaux ». Dans le cas de Senhuile, le projet était au départ prévu dans la communauté rurale de Fanaye du Sénégal, mais il avait dû être suspendu devant l’opposition des populations locales foutanké, plusieurs personnes étant soit mortes, soit blessées lors de manifestations contre le projet.
« Suite à ces évènements, le président a délocalisé le projet, donc a trouvé 20.000 hectares ailleurs, pour satisfaire cette entreprise, et cette fois-ci il pensait avoir trouvé l’endroit idéal, puisqu’il s’agissait d’une réserve naturelle, donc sous le contrôle de l’Etat, et sur lesquelles les populations locales n’avaient pas de titres officiels » explique M. Mousseau.
Néanmoins, cette réserve sert depuis plusieurs décennies à des populations d’éleveurs qui en retirent leur subsistance : accès à l’eau, aux pâturages, accès au bois, à toutes sortes de nourritures et produits naturels. « Aujourd’hui, en donnant ces terres à cette entreprise, on n’utilise pas des terres qui sont sous titres de propriété de villageois, mais on utilise bien les terres dont dépendent plus de 9.000 personnes, dont 30 villages », ajoute M. Mousseau.
Sur son site internet, Senhuile SA a posté un article sur l’accord de cohabitation pacifique signé par la société avec les habitants des villages voisins du projet. Cet article évoque l’engagement de la Senhuile SA à « effectuer des infrastructures sanitaires, scolaires, à respecter la liberté de mouvement du bétail, etc ».
Senhuile SA « s’engage aussi à établir des couloirs pour faciliter les déplacements du bétail entre les pâturages naturels et les périmètres fourragers sécurisés à mettre à la disposition des éleveurs qui en assurent la gestion », poursuit l’article. « De même, la société va aménager des zones de culture pour les villages environnants, à raison de 3.000 mètres carrés par famille ».
Senhuile SA s’était vue accorder 20.000 hectares de la réserve par l’Etat sénégalais, sous l’administration de l’ex-président Abdoulaye Wade. Les habitants de 37 villages contestent le projet, disant qu’il les prive d’accès à leurs pâturages et aux sources de nourriture, d’eau et de bois de chauffage.
Frederic Mousseau de l’institut Oakland, l’une des ONG qui proteste contre le projet Senhuile SA, rappelle que « tous les pays n’ont pas des cadastres, tels qu’on les connait dans les pays occidentaux ». Dans le cas de Senhuile, le projet était au départ prévu dans la communauté rurale de Fanaye du Sénégal, mais il avait dû être suspendu devant l’opposition des populations locales foutanké, plusieurs personnes étant soit mortes, soit blessées lors de manifestations contre le projet.
« Suite à ces évènements, le président a délocalisé le projet, donc a trouvé 20.000 hectares ailleurs, pour satisfaire cette entreprise, et cette fois-ci il pensait avoir trouvé l’endroit idéal, puisqu’il s’agissait d’une réserve naturelle, donc sous le contrôle de l’Etat, et sur lesquelles les populations locales n’avaient pas de titres officiels » explique M. Mousseau.
Néanmoins, cette réserve sert depuis plusieurs décennies à des populations d’éleveurs qui en retirent leur subsistance : accès à l’eau, aux pâturages, accès au bois, à toutes sortes de nourritures et produits naturels. « Aujourd’hui, en donnant ces terres à cette entreprise, on n’utilise pas des terres qui sont sous titres de propriété de villageois, mais on utilise bien les terres dont dépendent plus de 9.000 personnes, dont 30 villages », ajoute M. Mousseau.
Sur son site internet, Senhuile SA a posté un article sur l’accord de cohabitation pacifique signé par la société avec les habitants des villages voisins du projet. Cet article évoque l’engagement de la Senhuile SA à « effectuer des infrastructures sanitaires, scolaires, à respecter la liberté de mouvement du bétail, etc ».
Senhuile SA « s’engage aussi à établir des couloirs pour faciliter les déplacements du bétail entre les pâturages naturels et les périmètres fourragers sécurisés à mettre à la disposition des éleveurs qui en assurent la gestion », poursuit l’article. « De même, la société va aménager des zones de culture pour les villages environnants, à raison de 3.000 mètres carrés par famille ».