Ce scrutin est l’une des dernières étapes pour la mise en place de la nouvelle Constitution, vivement critiquée par l’opposition et la société civile. "La date des élections sénatoriales est fixée au samedi 15 février 2025. Le corps électoral est convoqué le samedi 15 février 2025", précise le décret lu sur les médias d’Etat. "La campagne électorale pour les élections sénatoriales du samedi 15 février 2025 est ouverte le jeudi 30 janvier 2025 à 00H. Elle prend fin le jeudi 13 février 2025 à 23H59", souligne le texte.
Le gouvernement a repoussé ces sénatoriales, suite à la demande de certains partis politiques de reporter la date de clôture de dépôt des dossiers de candidature. Des "poids lourds" de l’opposition togolaise dont l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), ont annoncé qu'ils vont boycotter ces élections, estimant qu’elles "s'inscrivent dans la continuité d’un processus de coup d’Etat constitutionnel en cours".
Institué par une révision constitutionnelle en 2002, le Sénat n’a jamais été mis en place. Il sera composé de 61 membres au total. 41 des sénateurs seront élus par les conseillers régionaux et les conseillers municipaux et 20 autres seront désignés par le président du Conseil des ministres, selon une ordonnance publiée dans le journal officiel le 3 décembre.
La nouvelle constitution qui abolit l'élection du chef de l'Etat au suffrage universel et institue un régime parlementaire, est dénoncé par l'opposition et la société civile qui y voit un moyen pour le président Faure Gnassingbé de se maintenir indéfiniment au pouvoir. L’actuel chef d’Etat togolais est le président du parti majoritaire, UNIR, qui a remporté 108 des 113 sièges de députés lors des législatives d'avril 2024. Faure Gnassingbé dirige ce pays d’Afrique de l’ouest d’environ 8 millions d'habitants depuis 2005, à la suite de son père resté au pouvoir pendant 38 ans.
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