Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Au Zimbabwe, nouvelle rebuffade de Mugabe envers le Parlement


L’ex-président du Zimbabwe Robert Mugabe à Harare, 7 avril 2016.
L’ex-président du Zimbabwe Robert Mugabe à Harare, 7 avril 2016.

L'ancien président du Zimbabwe Robert Mugabe a une nouvelle fois ignoré lundi une convocation du Parlement de son pays, qui souhaite l'entendre sur la "disparition" sous son règne de milliards de dollars de revenus tirés de la vente de diamants.

"Nous avons attendu l'ancien président Robert Mugabe qui devait comparaître devant nous (...), il ne s'est pas présenté", a déclaré à la presse le président de la Commission des Mines et de l'Energie, Temba Mliswa.

Le député indépendant a ajouté qu'une autre convocation écrite lui serait adressée prochainement.

L'ancien chef de l'Etat avait déjà "snobé" une précédente convocation la semaine dernière.

>> Lire aussi : Mugabe ignore une convocation du parlement

La commission parlementaire souhaite l'interroger sur des propos tenus en 2016, dans lesquels il regrettait la perte par le Zimbabwe de 15 milliards de dollars de revenus diamantifères à cause de la corruption et de l'évasion des capitaux pratiquée par les compagnies minières étrangères.

Le Zimbabwe a découvert il y a une dizaine d'années des diamants dans son sous-sol, dans la région de Chiadzwa (est). Mais depuis, le pays n'a jamais publié de statistiques jugées crédibles sur ses activités diamantifères.

>> Lire aussi : Mugabe de nouveau convoqué le 23 mai dans l'affaire des diamants

Dans un rapport rendu public l'année dernière, l'ONG Global Witness avait accusé les dirigeants du Zimbabwe d'avoir détourné pendant des années les profits tirés de l'exploitation du diamant pour financer la répression de leurs adversaires politiques.

La commission parlementaire des Mines et de l'Energie a déjà interrogé plusieurs anciens ministres et responsables des forces de l'ordre sur leurs activités dans la mine de Marange (est).

M. Mugabe a quitté le pouvoir le 21 novembre 2017, après avoir été lâché par l'armée et son parti, la Zanu-PF. Il a été remplacé quelques jours plus tard par Emmerson Mnangagwa, son ancien vice-président.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG