La crise centrafricaine a fait l’objet d’une audience au Sénat américain mardi. Répondant aux questions de la sous-commission pour les Affaires africaines, des responsables du département d’Etat et d’autres experts ont souligné la nécessité d’une solution régionale, tout en admettant le rôle incontournable des Nations Unies (ONU), tant à Bangui que dans les provinces non-sécurisées.
Trois aspects de la crise ont été pris en compte : la situation humanitaire, la sécurité et la gouvernance. La secrétaire d’Etat-adjointe aux Affaires africaines, Linda Thomas-Greenfield, a insisté sur une approche régionale, tout en rappelant l’apport des Américains et des Français dans la recherche d’une solution en République centrafricaine (RCA).
Selon Mme Thomas-Greenfield, les partenaires régionaux devraient contribuer au règlement de la crise. Elle a mentionné le Tchad et le Congo-Brazzaville pour leur rôle positif en ce qui concerne l’application de la Déclaration de N’Djamena. Les voisins de la Centrafrique devront s’impliquer dans la recherche d’une solution politique à long terme en RCA, a-t-elle ajouté.
Toutefois, fait remarquer Alexis Arrief, une analyste au Service de recherche du Congrès (Congressional Research Service : CRS) , les opérations menées par l’ONU sont souvent mieux financées et suivies que celles dirigées par les pays africains. Mais elles peuvent mettre plus de temps à se matérialiser et coûtent plus cher, a-t-elle admis.
Les pays limitrophes ont néanmoins intérêt à soutenir le retour à la stabilité en RCA, car les effets de la crise se feront sentir par-delà les frontières centrafricaines. Déjà, un grand nombre de réfugiés ont fui vers Zongo, en République démocratique du Congo (RDC), malgré les difficultés sécuritaires.
Earl Gast, administrateur-adjoint pour l’Afrique à l’ Agence des États-Unis pour le développement international (United States Agency for International Development ou USAID), signale que l’on compte déjà 70 mille réfugiés et des centaines de milliers de déplacés.
« La présence de ces réfugiés pourrait avoir un effet déstabilisateur sur d’autres pays et leur capacité à offrir des services à leur peuple, même avec l’appui des Nations Unies », fait remarquer M. Gast.
Lors de cette séance, Mme Thomas-Greenfield a mis en doute l’engagement du président intérimaire centrafricain, Michel Djotodia, à mener à terme la transition. Elle a évoqué quelques-unes des récentes actions du leader de l’ex-coalition Séléka, qui a renversé le président François Bozizé en mars 2013.
« Sa décision de nommer des éléments de Séléka à des postes-clé, de ne pas choisir les membres de la Commission électorale nationale, et le limogeage de trois ministres sans l’aval du chef du gouvernement Nicolas Tiangaye » a dit Mme Thomas-Greenfield. Djotodia a été clairement averti tant par les Etats-Unis que par la France qu’il sera tenu responsable de tout échec du processus de transition en Centrafrique, a-t-elle ajouté.
La crise centrafricaine exige l’effort conjugué de la communauté internationale, alors que 400 000 personnes, soit 10% de la population sont déplacées, dont 150 000 se trouvent coincées dans la forêt sans accès aux soins de santé et à des produits de première nécessité.
Trois aspects de la crise ont été pris en compte : la situation humanitaire, la sécurité et la gouvernance. La secrétaire d’Etat-adjointe aux Affaires africaines, Linda Thomas-Greenfield, a insisté sur une approche régionale, tout en rappelant l’apport des Américains et des Français dans la recherche d’une solution en République centrafricaine (RCA).
Selon Mme Thomas-Greenfield, les partenaires régionaux devraient contribuer au règlement de la crise. Elle a mentionné le Tchad et le Congo-Brazzaville pour leur rôle positif en ce qui concerne l’application de la Déclaration de N’Djamena. Les voisins de la Centrafrique devront s’impliquer dans la recherche d’une solution politique à long terme en RCA, a-t-elle ajouté.
Toutefois, fait remarquer Alexis Arrief, une analyste au Service de recherche du Congrès (Congressional Research Service : CRS) , les opérations menées par l’ONU sont souvent mieux financées et suivies que celles dirigées par les pays africains. Mais elles peuvent mettre plus de temps à se matérialiser et coûtent plus cher, a-t-elle admis.
Les pays limitrophes ont néanmoins intérêt à soutenir le retour à la stabilité en RCA, car les effets de la crise se feront sentir par-delà les frontières centrafricaines. Déjà, un grand nombre de réfugiés ont fui vers Zongo, en République démocratique du Congo (RDC), malgré les difficultés sécuritaires.
Earl Gast, administrateur-adjoint pour l’Afrique à l’ Agence des États-Unis pour le développement international (United States Agency for International Development ou USAID), signale que l’on compte déjà 70 mille réfugiés et des centaines de milliers de déplacés.
« La présence de ces réfugiés pourrait avoir un effet déstabilisateur sur d’autres pays et leur capacité à offrir des services à leur peuple, même avec l’appui des Nations Unies », fait remarquer M. Gast.
Lors de cette séance, Mme Thomas-Greenfield a mis en doute l’engagement du président intérimaire centrafricain, Michel Djotodia, à mener à terme la transition. Elle a évoqué quelques-unes des récentes actions du leader de l’ex-coalition Séléka, qui a renversé le président François Bozizé en mars 2013.
« Sa décision de nommer des éléments de Séléka à des postes-clé, de ne pas choisir les membres de la Commission électorale nationale, et le limogeage de trois ministres sans l’aval du chef du gouvernement Nicolas Tiangaye » a dit Mme Thomas-Greenfield. Djotodia a été clairement averti tant par les Etats-Unis que par la France qu’il sera tenu responsable de tout échec du processus de transition en Centrafrique, a-t-elle ajouté.
La crise centrafricaine exige l’effort conjugué de la communauté internationale, alors que 400 000 personnes, soit 10% de la population sont déplacées, dont 150 000 se trouvent coincées dans la forêt sans accès aux soins de santé et à des produits de première nécessité.