Principal pays de passage en Europe centrale, la petite république alpine bloquera à ses frontières les migrants dépassant ces quotas, a souligné la dirigeante conservatrice à l'agence APA.
Mme Mikl-Leitner a prévenu que la mesure, qui restera en vigueur "jusqu'à nouvel ordre", pourrait causer "un engorgement à la frontière slovène", par où arrivent actuellement la quasi-totalité des migrants, et où elle a déployé un important dispositif de surveillance.
Après avoir accueilli quelque 90.000 migrants en 2015, soit plus de 1% de sa population, et en avoir vu transiter des centaines de milliers vers l'Allemagne, l'Autriche a décidé de plafonner le nombre de nouvelles demandes d'asile à 37.500 cette année.
Le nouveau quota de 80 personnes par jour a été établi de façon à ce que ce chiffre ne soit pas dépassé, 11.000 migrants ayant déjà demandé l'asile depuis le 1er janvier, soit près de 250 par jour.
"L'Autriche compte parmi les Etats-membres de l'UE les plus sollicités et arrive à la limite de ce qu'elle peut endurer", a souligné la ministre, selon qui "d'autres mesures suivront".
Dans une interview parue dans la presse autrichienne mercredi, le chancelier social-démocrate Werner Faymann a jugé que son pays défendait une position "réaliste", et que l'Allemagne ne tarderait pas à l'imiter.
Vienne continue de soutenir les efforts de ses partenaires européens pour trouver une solution commune mais "nous devons nous préparer" à un échec en envisageant des fermetures de frontières, a souligné le chancelier autrichien dans le quotidien Kurier.
L'Autriche appelle de ses voeux un "effet domino" qui verrait les pays des Balkans en amont du flux refermer à leur tour leurs frontières aux migrants. Des restrictions ont déjà commencé à être annoncées dans ces pays.
La coalition gouvernementale viennoise avait annoncé mardi son intention d'étendre le contrôle et les dispositifs de sécurité à ses frontières en douze points stratégiques de passage avec la Slovénie, l'Italie et la Hongrie pour mettre "un frein" aux entrées des demandeurs d'asile.
Avec AFP