"Nous sommes à la veille du 11 novembre. Cette année va marquer le centenaire de la bataille de Verdun (France). Je n'oublie pas le sacrifice de ceux qu'on appelle les tirailleurs sénégalais même s'ils n'étaient pas que sénégalais, l'effort et le prix du sang qu'ils ont payé pour la reprise du fort de Douaumont (France) et puis il y a eu la Seconde Guerre mondiale", a déclaré M. Ayrault à la presse.
Le 11 novembre est le jour de commémoration de l'Armistice, ayant mis fin à la Première Guerre mondiale. Le fort de Douaumont fut, lors de ce conflit, repris aux Allemands, le 24 octobre 1916, par le Régiment d'infanterie coloniale du Maroc, le 4e régiment mixte de zouaves et tirailleurs, le 321e régiment d'infanterie, le 1er bataillon de tirailleurs somalis et le 43e bataillon de tirailleurs sénégalais.
De février à décembre 1916, le déluge de feu qui s'abattit sur le front de Verdun tua plus de 300.000 soldats.
"Je n'oublie pas tous ces efforts, tous ces sacrifices. Il n'y a d'ailleurs pas toujours eu la reconnaissance qui aurait dû leur être accordée", a dit M. Ayrault, en présence de son homologue sénégalais Mankeur Ndiaye et après avoir participé aux côtés du président sénégalais Macky Sall à une cérémonie d'hommage aux armées sénégalaises.
M. Ayrault, qui devait ensuite "(se) recueillir" à Thiaroye, dans la banlieue de Dakar, a estimé "important de répéter le même message de reconnaissance, de justice mais aussi un message qui nous projette dans l'avenir, un message de solidarité, de fraternité".
Le cimetière de Thiaroye abrite des tombes de tirailleurs fusillés par l'armée française en 1944 pour avoir réclamé le paiement de leurs soldes.
"Ainsi, hier comme aujourd'hui, au Mali, tout comme en RCA (République centrafricaine), nos soldats sont côte à côte pour lutter contre la barbarie, le terrorisme, pour donner des perspectives et une chance à la paix", a poursuivi M. Ayrault, arrivé mercredi soir à Dakar et qui doit partir vendredi à Conakry.
Originaires des colonies françaises d'alors, situées au Maghreb, en Afrique noire et à Madagascar, ils furent au total près de 600.000 tirailleurs, goumiers et spahis à être envoyés au combat pour la France pendant la Première Guerre mondiale.
Avec AFP