Dans cet enregistrement, qui n’a pas pu être authentifié de manière indépendante, Baghdadi fait allusion à la chute de Baghouz, dernier réduit de l’EI en Syrie, tombé fin mars.
La perte de cette enclave a marqué symboliquement la fin territoriale du califat autoproclamé par l’organisation djihadiste à la faveur de territoires conquis en Syrie et en Irak en 2014.
Dans cet enregistrement vidéo, un homme barbu explique que les attentats coordonnés qui ont été menés au Sri Lanka le 21 avril contre des églises et contre des hôtels de luxe étaient destinés à venger la perte de Baghouz.
Un message écrit en début de diffusion précise qu’elle a été enregistrée courant avril.
L’homme, en apparence un peu plus âgé que celui qui avait proclamé le califat de l’EI le 29 juin 2014, ajoute que son groupe a mené 92 opérations dans huit pays différents pour “venger ses frères au Cham (ndlr, la Syrie)”.
Sur les images publiées lundi, il est vêtu de noir et porte un gilet beige avec une barbe grisonnante teintée en rouge à son extrémité.
Le dernier message connu d’Abou Bakr al Baghdadi était un enregistrement audio d’un discours de 55 minutes diffusé par Al Furqan en août dernier. Le chef djihadiste appelait alors ses partisans à tenir bon et félicitait les auteurs d’attentats en Europe et au Canada.
La mort de Baghdadi a été annoncée à de nombreuses reprises depuis qu’il a proclamé un califat sur un vaste territoire englobant une partie de l’Irak et la Syrie en 2014.
Avec la chute de Baghouz à la fin du mois de mars, l’EI a perdu le dernier territoire qu’il détenait en Syrie, signant la fin territoriale du califat autoproclamé par l’organisation djihadiste à cheval sur la Syrie et l’Irak.
Les attentats menés le dimanche de Pâques au Sri Lanka principalement contre des églises et des hôtels ont fait 253 morts, selon un bilan révisé.
Le groupe Etat islamique a revendiqué la responsabilité de ces attentats sans fournir de preuve de son implication dans ces événements meurtriers.
Le secrétaire d’Etat sri-lankais à la Défense, Ruwan Wijewardene, avait accusé deux groupes islamistes sri-lankais, le National Thawheed Jama’ut (NTJ) et le Jammiyathul Millathu Ibrahim d’être responsables de ces attentats coordonnés.
Avec Reuters