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Bah Ndaw et Moctar Ouane en résidence surveillée à Bamako?


Moctar Ouane, l'ancien premier ministre malien de transition pendant qu'il était ministre malien des Affaires étrangères, en visite à New Delhi, en Inde le 16 janvier 2009. (Photo de RAVEENDRAN / AFP)
Moctar Ouane, l'ancien premier ministre malien de transition pendant qu'il était ministre malien des Affaires étrangères, en visite à New Delhi, en Inde le 16 janvier 2009. (Photo de RAVEENDRAN / AFP)

L'ex-Premier ministre de transition malien Moctar Ouane a reçu lundi à Bamako une délégation de personnalités auxquelles il a confirmé que l'ancien président de transition et lui étaient en résidence surveillée depuis fin mai après un nouveau putsch, a dit un participant à la rencontre.

Moctar Ouane et Bah Ndaw, président de la période de transition ouverte après un premier coup d'Etat militaire en août 2020, ont été arrêtés le 24 mai dans un second coup de force mené par le colonel Assimi Goïta et les militaires restés maîtres du pouvoir.

Assimi Goïta, l'homme fort de la junte, leur a reproché de ne pas l'avoir consulté sur la formation d'un nouveau gouvernement. Il s'est depuis fait investir président de transition et a nommé un nouveau Premier ministre. La mise à l'écart de Moctar Ouane et de Bah Ndaw a été officiellement présentée comme une démission.

Les deux hommes n'ont pu encore s'exprimer publiquement sur ces évènements. Ils ont pu rentrer chez eux à Bamako le 27 mai. Mais leur entourage dit qu'ils sont sous le coup d'une résidence surveillée qui ne dit pas son nom.

Moctar Ouane a reçu lundi une délégation internationale de personnalités engagées dans la défense des droits humains et leur a confirmé que tel était le cas pour lui comme pour Bah Ndaw, a dit un participant à la rencontre s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.

Lundi matin, une sortie impromptue de Moctar Ouane de chez lui, malgré la surveillance, a suscité la diffusion d'un message d'alerte au sein des forces de sécurité, et quand il est rentré chez lui il a trouvé des membres de ces forces de sécurité dans sa cour, a rapporté un membre de son entourage, s'exprimant lui aussi anonymement.

Quand il les a interrogés, il lui ont répondu être là pour sa sécurité, a dit la même source.

Dans les jours suivant le putsch du 24 mai, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), médiatrice dans la crise politique malienne, avait réclamé la libération immédiate des deux hommes, assignés à résidence selon elle. Elle s'est depuis montrée plus discrète sur le sujet.

Le colonel Goïta et le nouveau gouvernement ont assuré qu'ils tiendraient l'engagement de rendre les commandes aux civils après des élections prévues le 27 février 2022.

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