"J'ai le plaisir de vous annoncer une baisse de 10% sur le prix de l'électricité à compter du premier bimestre 2017, dont les modalités seront fixées par la commission de régulation du secteur de l'électricité", a déclaré M. Sall dans son message à la Nation à l'occasion du Nouvel An.
"Cette baisse représentera un gain de 30 milliards (de FCFA, plus de 45,7 millions d'euros) en faveur des consommateurs" et elle se fonde sur "plusieurs acquis", a-t-il précisé.
"La fourniture d'électricité connaît une nette amélioration. Ainsi, de 912 heures en 2011, le temps moyen annuel de coupure a été réduit à 73 heures en 2016", a expliqué le chef de l'Etat.
La société nationale d'électricité, la Sénélec, "qui accusait des pertes cumulées de plusieurs milliards (de francs CFA, plusieurs millions d'euros), affiche un exercice bénéficiaire pour la troisième fois consécutive depuis 2014", a-t-il affirmé, sans préciser son budget.
"Rien que pour l'année 2016", a-t-il ajouté, "la Sénélec a mis en service 270 mégawatts (MW) additionnels, soit plus de la moitié de ses capacités cumulées en 2015, qui étaient de 510 MW", ce qui "a permis d'améliorer considérablement la qualité du service et de donner à des milliers de Sénégalais l'accès à l'électricité".
Il a également rappelé la mise en service récente de centrales solaires à Bokhol (nord du pays) et Malicounda (ouest), et de "six autres projets d'énergie solaire et éolienne" devant être "achevés d'ici à 2018".
Il a aussi évoqué les récentes découvertes de gaz et de pétrole au Sénégal, offrant au pays "de nouvelles opportunités" pour "son indépendance énergétique".
Pendant plusieurs années, le secteur de l'électricité a été en crise au Sénégal, qui s'est traduite par des coupures régulières ayant atteint un pic important en 2010-2011.
Ces coupures, appelées "délestages" électriques - et qui sont peu notées depuis -, étaient dues selon les autorités aux difficultés financières de la Sénélec pour s'approvisionner en carburant et entretenir un matériel souvent vétuste.
Les délestages avaient suscité régulièrement des manifestations spontanées de colère, parfois violentes, à Dakar et ses banlieues, où vivent quelque 3 millions d'habitants, près du quart de la population globale.
Avec AFP