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A Bamako, le manque de confiance conduit au non respect des mesures barrières


Certains Bamakois devant une banque, le 15 avril 2020. (VOA/Kassim Traoré)
Certains Bamakois devant une banque, le 15 avril 2020. (VOA/Kassim Traoré)

Les autorités sanitaires maliennes insistent sur le respect des mesures barrières, le port du masque et moins de mobilité des Bamakois. La capitale malienne est l'épicentre du covid-19 dans le pays.

Face au covid-19 la sensibilisation est devenue le quotidien du personnel sanitaire à travers la capitale malienne.

"Nous demandons aux populations le respect des mesures barrières, se laver les mains au savon, ou utiliser des gels, tousser dans les coudes de vos mains. Eviter les rassemblements de plus de 50 personnes, ou rester à la maison", a déclaré Dr Abdoulaye Guindo, le directeur national adjoint de la santé.

La ministre de la Promotion de la femme remettant des kits aux responsables des femmes, à Bamako, le 15 avril 2020. (VOA/Kassim Traoré)
La ministre de la Promotion de la femme remettant des kits aux responsables des femmes, à Bamako, le 15 avril 2020. (VOA/Kassim Traoré)

Le non respect des mesures barrières

Les mesures prises par le gouvernement malien, concernent plusieurs secteurs de la vie, ce qui fait que les activités sont ralenties par endroits.

La plupart des activités se passent dans la journée, à cause du couvre-feu de 21 à 5 heures du matin, "les gens ne respectent pas les autres mesures, le port de masque, les regroupements. Les marchés sont ouverts à Bamako, tout comme le transport en commun. Mais la quasi totalité des mosquées sont restées ouvertes, alors que les églises sont fermées. Parce que le gouvernement n'a pas pris de décision pour fermer les lieux de culte", dit le jardinier Boubacar Coulibaly.

Malgré le couvre feu, l'état d'urgence sanitaire, la réduction des horaires de travail de 7 heures du matin à 14h30.

"Malgré toutes les mesures prises les dimanches, il y a toujours les mariages, les regroupements dans les mairies et les espaces verts pour faire des photos avec les mariés. Sans oublier les cortèges de mariages sur les grandes avenues de Bamako" déplore Gabriel Sylla, enseignant au lycée Prosper Kamara de Bamako.

Moussa Mara avant un meeting à Bamako, le 15 avril 2020. (VOA/Kassim Traoré)
Moussa Mara avant un meeting à Bamako, le 15 avril 2020. (VOA/Kassim Traoré)

Manque de confiance

Ces derniers jours, le président Ibrahim Boubacar Keita a annoncé des mesures pour atténuer la souffrance des Maliens face au coronavirus. Ainsi 500 milliards de FCFA seront débloqués, ce qui fait plus de la moitié du budget national, selon le président.

"Au Mali, les gens ne font plus confiance en les autorités, pour une fois nous leur demandons de bien gérer ce fonds. Il y a aussi des Maliens qui sont en train de contribuer à sa mobilisation. Sinon l'argent que le président a annoncé c'est 500 milliards, ce n'est pas suffisant à 100% pour aider les Maliens dans cette situation. Mais ça peut faire quelque chose si on essaie de bien gérer", confie Belco Diallo, activiste.

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