Lors d'une visite d'une infrastructure financée par l'institution afin d' améliorer l'accès à l'électricité à Yopougon, une commune populaire d'Abidjan, M. Banga a assuré vouloir continuer de développer des projets sur le continent africain, s'il est élu.
"Comment ne pas travailler avec un continent qui a tant de jeunes gens dont les aspirations et l'optimisme nous inspirent tous ?", a-t-il déclaré, dans une interview à l'AFP. Saluant la Côte d'Ivoire, "un partenaire constant qui a connu 10 ans de bonne croissance économique", il a martelé son souhait d'"apprendre et écouter" lors de ses visites de terrain.
Américain né en Inde, Ajay Banga a été choisi par le président américain Joe Biden pour prendre la tête de la Banque mondiale. Il est à ce stade le seul candidat déclaré et sa candidature a déjà reçu le soutien de plusieurs pays émergents, comme l'Inde, le Kenya, ou encore le Ghana.
M. Banga, 63 ans, a fait une longue carrière dans le secteur privé, en dirigeant notamment Mastercard entre 2010 et 2020. Une expertise sur laquelle il compte s'appuyer pour impliquer davantage les entreprises dans les projets de l'institution.
"Je sais que les partenariats public-privé fonctionnent", a-t-il lancé mardi à Abidjan. "Tout le monde a un rôle à jouer, peu importe si l'expertise vient du secteur privé, public, de la politique, de l'économie. J'ai toujours pensé que le secteur privé devait collaborer avec la société civile et le public car c'est le seul moyen de croître et progresser", a-t-il ajouté.
Après la Côte d'Ivoire, où il a rencontré lundi le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, Ajay Banga doit se rendre au Kenya, deuxième étape d'une tournée qui le mènera aux quatre coins de la planète. Le processus de nomination du nouveau président de la BM a été lancé le 23 février, une semaine après que son président actuel, David Malpass, a annoncé son départ de la tête de l'institution à compter du 30 juin.
Depuis la création de la Banque mondiale au lendemain de la Seconde guerre mondiale, l'institution a toujours été dirigée par un Américain, alors que, par un accord tacite entre puissances occidentales, le Fonds monétaire international (FMI) a toujours eu un Européen à sa tête. La sélection devrait intervenir début mai.