Bahreïn est secoué par des troubles sporadiques depuis un soulèvement en 2011, dans la foulée du Printemps arabe, animé par la majorité chiite qui réclame des réformes démocratiques et une véritable monarchie constitutionnelle.
Mais les autorités ont réprimé ce mouvement avec l'aide notamment de l'Arabie saoudite sunnite, qui a accusé l'Iran chiite de s'ingérer dans les affaires de Bahreïn.
"Il n'y a jamais eu --et il n'y a pas aujourd'hui-- de demande du peuple ou de ses oulémas pour un Etat sectaire", affirme le texte d'une pétition, signée par 39 dignitaires chiites à Bahreïn.
"Les gens ont toujours prôné l'égalité de la citoyenneté (...), sans discrimination ethnique, raciale, religieuse ou confessionnelle", ajoute le document.
Le texte, distribué par Al-Wefaq, principal mouvement de l'opposition chiite, souligne le droit du peuple à "une Constitution qui respecte sa volonté" et à "des élections libres (...) pour former un Parlement aux pleins pouvoirs".
Menés par cheikh Issa Qassem, chef spirituel du Wefaq, les signataires appellent à garantir le libre exercice des rites religieux à Bahreïn. "C'est un droit auquel aucun croyant ne peut renoncer", souligne le texte.
Des dizaines de chiites ont été condamnés à des peines de prison pour des actes de violences depuis le début des protestations en 2011.
Plusieurs opposants ont été également condamnés par la justice, dont le chef du Wefaq, cheikh Ali Salmane, qui purge une peine de quatre ans de prison pour appels à la désobéissance.
Le pouvoir nie toute discrimination envers les chiites et affirme que les violences à Bahreïn sont orchestrées par des "terroristes" bénéficiant parfois de la "complicité" de Téhéran.
Avec AFP