Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Barrage sur le Nil: l'Ethiopie dénonce "l'ingérence" de la Ligue arabe


Le Nil Bleu coule près du site du projet de barrage Grand Ethiopian Renaissance près d'Assosa dans la région de Benishangul-Gumuz en Éthiopie, près du Soudan, à quelque 800 kilomètres (500 miles) d'Addis-Abeba.
Le Nil Bleu coule près du site du projet de barrage Grand Ethiopian Renaissance près d'Assosa dans la région de Benishangul-Gumuz en Éthiopie, près du Soudan, à quelque 800 kilomètres (500 miles) d'Addis-Abeba.

L'Ethiopie a dénoncé "l'ingérence" de la Ligue arabe dans le différend qui l'oppose à l'Égypte et au Soudan au sujet d'un méga-barrage sur le Nil, dans un communiqué mardi, à deux jours d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.

La Ligue arabe a annoncé en juin qu'elle soutenait une intervention du Conseil de sécurité dans cette affaire, malgré l'insistance de l'Ethiopie pour que les négociations se déroulent dans le cadre d'un processus en cours sous l'égide de l'Union africaine.

"L'Éthiopie rejette l'ingérence fâcheuse de la Ligue des Etats arabes dans l'affaire du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) après la soumission par la Ligue d'une lettre au Conseil de sécurité de l'ONU et à l'Assemblée générale de l'ONU pour intervenir dans cette affaire", a déclaré le ministère éthiopien des Affaires étrangères.

Le ministre des Affaires étrangères Demeke Mekonnen a fait part de sa "déception" dans une lettre adressée au Conseil de sécurité lundi, ajoute le communiqué, en affirmant que "la Ligue des États arabes est réputée pour son soutien inconditionnel à toute revendication présentée par l'Egypte au sujet du Nil".

Le titanesque projet de Grand barrage de la Renaissance (GERD), construit depuis 2011 par l'Ethiopie sur le Nil Bleu, est source de contentieux depuis près d'une décennie avec l'Egypte et le Soudan, situés en aval.

Addis Abeba considère ce projet comme crucial pour son autonomie énergétique et son développement, mais Le Caire et Khartoum le voient comme une menace pour leurs ressources en eau.

L'Ethiopie, qui a dit avoir opéré la première phase de remplissage à l'été 2020, a annoncé qu'elle procéderait à la deuxième phase avec ou sans accord.

Lundi, l'Egypte a déclaré que l'Ethiopie avait lancé cette deuxième phase, en condamnant "fermement (cette) mesure unilatérale".

Ni le bureau du Premier ministre Abiy Ahmed, ni le ministère éthiopien des Affaires étrangères n'ont répondu aux demandes de confirmation de l'AFP sur le lancement d'une deuxième phase de remplissage.

Mais un haut responsable du ministère de l'Eau a déclaré à l'AFP que le remplissage serait fait selon le calendrier prévu.

Selon l'Ethiopie, l'ajout d'eau dans le réservoir est un processus naturel, en particulier pendant la saison des pluies. "Le remplissage va de pair avec la construction. Si les chutes de pluie sont telles que vous les voyez en juillet, cela a dû commencer", a-t-il ajouté.

XS
SM
MD
LG