Outre les deux jeunes hommes tués - Bakary Kujabi et Ismaila Bah -, six civils et 16 policiers ont été blessés pendant ces incidents, a précisé la police gambienne dans un communiqué.
"Je souligne à nouveau que c'est regrettable, inacceptable et que cela ne doit jamais plus se produire", a déclaré sur son compte Twitter personnel M. Barrow à l'issue d'une visite aux blessés soignés à The Edward Francis Small Teaching Hospital de Banjul.
Le chef de l'Etat a assuré les victimes du "soutien total du gouvernement", qui prendra en charge les soins médicaux.
"La justice prévaudra", a ajouté M. Barrow, arrivé au pouvoir dans ce petit pays anglophone d'Afrique de l'Ouest en janvier 2017, après avoir battu lors de l'élection présidentielle un mois plus tôt Yahya Jammeh, qui a dirigé la Gambie d'une main de fer pendant 22 ans.
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Le compte Twitter de la présidence gambienne indique par ailleurs que le chef de l'Etat "condamne" l'homicide, "contraire à tout ce pour quoi nous avons combattu entant que nation".
Tôt lundi matin, deux jeunes hommes avaient été tués par la police dans la localité de Faraba Banta (ouest) lors d'une manifestation contre un site d'extraction de sable, appartenant à la société locale Julakay Engineering and Construction Company, qui selon eux pollue les rizières de cette région bordant le fleuve Gambie.
Cinq officiers de police ont été suspendus et placés en détention pour les besoins de l'enquête, tandis que six manifestants ont été interpellés, selon la police, qui précise qu'un poste de police et quatre autres bâtiments, ainsi que deux engins à chenilles et cinq camions ont été incendiés pendant les incidents.
Les autorités ont lancé des appels au calme, ordonné une enquête et suspendu jusqu'à nouvel ordre les activités minières dans la région de Faraba Banta.
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Dans un communiqué, Mohamed Ibn Chambas, représentant pour l'Afrique de l'Ouest du secrétaire général de l'ONU, a fait part de son "inquiétude après la mort de deux défenseurs de l'environnement", tout en saluant "la décision rapide des autorités gambiennes de faire procéder à une enquête approfondie".
M. Chambas a aussi appelé Banjul à "faire le maximum pour que des armes à feu ne soient pas utilisées par les forces de sécurité lors de manifestations civiles".
Un an et demi après le départ à l'étranger de son ancien dirigeant, la Gambie, pays pauvre enclavé dans le Sénégal à l'exception d'une étroite façade côtière prisée des touristes, continue à tourner la page de l'ère Jammeh.
En février, elle a annoncé un moratoire sur la peine de mort et a réintégré le Commonwealth.
D'ex-responsables des services de renseignement sont actuellement jugés pour le meurtre d'un célèbre opposant, Solo Sandeng, tandis que des militaires soupçonnés d'être restés fidèles à l'ancien président et d'avoir préparé un coup d'Etat comparaissent devant une Cour martiale.
Avec AFP