Ian Rush, l'ancien buteur de Liverpool, a eu la main lourde, vendredi au siège suisse de l'UEFA, au moment du tirage au sort des quarts prévus les 11-12 (aller) et 18-19 avril (retour).
Bayern-Real ? "Ce sont deux équipes qui ont une très longue tradition, ça pourrait être une finale, a commenté Emilio Butragueno, représentant du Real, sur beIN Sports. On aurait aimé affronter cette équipe un peu plus tard, parce que ce sera une rencontre à risque".
Car depuis quelques années, ces deux grands clubs se montrent fidèles à leur histoire prestigieuse (16 C1 à eux deux): ils se sont partagé trois des quatre dernières C1, avec un abonnement pour les demi-finales (cinq de suite pour le Bayern, six d'affilée côté Real).
C'est d'ailleurs à ce stade qu'ils se sont affrontés dans les années 2010, et cela avait souri aux Allemands en 2011-2012 (aux tirs au but) puis aux Espagnols plus largement en 2013-2014 (1-0, 4-0).
- Ancelotti vs Zidane -
Il s'agira là encore de retrouvailles, avec notamment Carlo Ancelotti, actuel entraîneur du Bayern qui était à la tête du Real lors de la conquête de la "Decima" en 2014, lorsqu'il avait pour adjoint... Zinedine Zidane, désormais sur le banc espagnol et tenant du titre.
Cette opposition de prestige charriera de lourds enjeux personnels: côté bavarois, Lahm et l'ex-Madrilène Xabi Alonso rêvent d'un couronnement pour leur dernière saison de joueur, tandis que côté madrilène, Cristiano Ronaldo escompte retrouver un niveau qui s'est effrité cette saison.
En 8es de finale, le Bayern s'est montré impitoyable face à Arsenal, balayé 10-2 sur les deux matches, tandis que le Real a disposé de Naples (3-1, 3-1). Petit avantage pour les Merengues, le match retour se jouera à Madrid, le 18 avril.
En parlant de finale avant la lettre, il y a aussi Juve-Barça, qui fut une finale en 2015, remportée par la bande à Messi (3-1). Deux ans plus tard, le Barça apparaît moins souverain, mais son historique "remontada" face au Paris SG (6-1 au retour après un revers 4-0 à l'aller) a singulièrement rehaussé sa cote.
Car avec la MSN, quand Messi et Suarez baissent de pied, c'est Neymar qui prend les choses en mains. Luis Enrique, qui a annoncé qu'il quitterait ses fonctions d'entraîneur à l'issue de l'exercice, rêve de boucler la boucle avec un nouveau triplé (Ligue des champions, championnat d'Espagne, Coupe du roi) après celui accompli en 2015 pour sa première saison aux commandes des Blaugranas.
- Palme de l'offensive -
A la Juve, l'inoxydable gardien et capitaine Buffon est toujours en quête de sa première C1, à 39 ans. Les Turinois ont sorti Porto sans coup férir (2-0, 1-0), et auront besoin de toute la science de Massimiliano Allegri pour faire mentir les pronostics et rejoindre le dernier carré pour la troisième fois en quatre ans.
Si Bayern-Real et Juve-Barça remportent la palme du prestige, l'opposition Dortmund-Monaco remporte celle de la jeunesse et de l'offensive: le club allemand est porté par les attaquants Aubameyang, Dembélé et Reus, et la formation française a renversé le Manchester City de Pep Guardiola (3-5, 3-1) et s'est trouvé une pépite avec le jeune Mbappé (18 ans).
Ce sera un contraste en revanche côté supporters, entre le fameux Mur jaune du stade de Dortmund et l'ambiance plus feutrée de la Principauté...
Mais aussi sur le plan de l'expérience, entre un Borussia revenu dans le top 8 (finale 2013, quarts 2014 et 2016) et une ASM quart-de-finaliste il y a deux ans.
Contraste encore plus flagrant entre l'Atletico et Leicester. Les Colchoneros de Diego Simeone, finalistes malheureux en 2014 et 2016, visent logiquement une quatrième demi-finale de suite après avoir hérité de l'unique novice à ce stade de la compétition, champion d'Angleterre surprise qui lutte désormais pour le maintien.
Avec AFP