Point de parité ou de discrimination positive pour le nouveau gouvernement en place au Bénin. Le nombre de femmes figurant à des postes clés gouvernementaux est en baisse.
Notre correspondante à Cotonou, Ginette Fleure Adande, a recueilli les réactions de la société civile :
La grogne monte dans les rangs des femmes leaders et des responsables d'associations.
À Boni Yayi, les associations de la promotion de la femme ont reproché une politique qui accorde peu d'importance à la femme. Elles fustigent aujourd'hui le gouvernement Talon qui, sur une équipe de 21 membres, n'a accordé que quelques places aux femmes.
Pour Marielle Degboé, présidente du Roajelf, réseau ouest africain des jeunes femmes leaders du Bénin, cette situation est due à la volonté manifeste des femmes à se faire une place de choix en politique.
Ce n'est pas une surprise pour l'analyste financière Sarah Idohou, fondatrice d'une ONG de promotion et d'autonomisation des femmes. Elle rappelle que le président Talon avait déjà, lors de l'investiture, annoncé que l'égalité du genre ne serait pas pris en compte dans sa gestion et qu'il n'appliquerait que "la politique de la compétence".
Mais est-ce à dire que les femmes béninoises manquent de compétences ? Pour Sarah Idohou, la tradition et la culture restent toujours des obstacles pour l'épanouissement du genre.
Seul point positif pour les défenseurs des droits des femmes : le chef de l' État n'a pas supprimé l'Institut de la femme.
Ginette Fleure Andande (Cotonou)
