Au moins 12 morts ont été enregistrés dans le pays à cause de cette épidémie, mais Porto Novo était jusque-là épargnée.
L'épidémie de fièvre Lassa, annoncée en début de semaine au Bénin, était jusqu'ici contenue dans la commune de Tchaourou, à 350 km au nord de Cotonou.
Depuis, un cas a été détecté à Parakou, au Nord, et un cas mortel a été enregistré à Porto-Novo, la capitale, au sud, a déclaré à l'AFP le docteur Orou Bagou Yarou Chabi, directeur national du Ministère béninois de la Santé, qui a parlé d'une situation "inquiétante".
"A la date du 3 février nous avons enregistré 25 cas suspects dont 12 morts de la fièvre hémorragique Lassa. (...) Plus de 350 personnes sont suivies actuellement pour avoir côtoyé ces malades et nous mettons les moyens à la disposition des centres de santé pour la veille permanente, car nous sommes sérieusement menacés", a-t-il poursuivi.
Le Bénin avait déjà été touché par une épidémie de fièvre Lassa en octobre 2014. En tout, 16 cas suspects avaient été enregistrés, dont 9 étaient décédés.
Une épidémie en cours a déjà fait 84 morts (sur 168 cas suspects) dans 17 Etats du Nigeria voisin, selon l'Unicef.
La fièvre de Lassa est une infection virale appartenant à la même famille de virus que celui de Marburg, selon l'OMS. Elle tire son nom d'une localité du nord du Nigeria où cette infection a été identifiée pour la première fois en 1969.
Sévissant de manière endémique au Nigeria, en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, la fièvre de Lassa est asymptomatique dans 80% des cas, mais pour les autres elle peut provoquer des atteintes graves, hémorragiques ou neurologiques.
La transmission se fait par les excrétions de rongeurs ou par contact direct avec du sang, des urines, des selles ou d'autres liquides biologiques d'une personne malade.
Avec AFP