La violence des gangs qui contrôlent la majeure partie de la capitale de ce pays pauvre des Caraïbes et font régner la terreur a fait plus de 2.400 morts depuis le début de l'année, selon l'ONU. Depuis près d'un an, le Premier ministre haïtien Ariel Henry et le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres réclament l'envoi d'une force internationale pour aider la police dépassée par cette violence.
Mais au sein d'une communauté internationale échaudée par les expériences passées et les risques de s'embourber dans un bourbier meurtrier pendant des mois, aucun pays ne se portait volontaire pour prendre la tête de cette force de police. Fin juillet, le Kenya a finalement annoncé être prêt à mener cette mission et à déployer 1.000 policiers.
La mission dont les contours sont encore imprécis mais pour laquelle d'autres pays contributeurs sont attendus, attend désormais un feu vert du Conseil de sécurité de l'ONU pour être mise sur pied, même si elle ne se ferait pas sous drapeau onusien. Les négociations sur le mandat ont commencé début septembre entre les membres du Conseil, mais elles sont difficiles, selon des sources diplomatiques.
Ces derniers mois, plusieurs pays s'étaient montrés sceptiques sur l'opportunité d'une force, notamment la Chine, qui dispose d'un droit de veto et qui a insisté sur le besoin plutôt de juguler le trafic d'armes, croissant, depuis la Floride (sud des Etats-Unis) vers Haïti.
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