Le président américain a déclaré dans un communiqué que le texte, qui rejette la prise en compte des critères environnementaux, sociaux ou de gouvernance surnommés "ESG" dans les décisions financières, menaçait "l'épargne pour les retraites en rendant illégale la prise en compte des facteurs de risque". Avec cette loi, les républicains dénonçaient une posture idéologique.
"Celui qui gère votre pension devrait être en mesure de protéger votre épargne gagnée à la sueur de votre front, que cela plaise à Marjorie Taylor Greene ou non", a lancé Joe Biden en allusion à une élue de l'aile la plus dure de la droite américaine.
Les républicains ont réussi à adopter cette loi grâce à leur très mince majorité à la Chambre des représentants. Le texte avait également été adopté au Sénat, pourtant contrôlé par les démocrates, grâce au ralliement de deux sénateurs du parti présidentiel et à l'absence de trois autres lors du vote.
Le républicain Andy Barr, auteur de la loi, avait estimé que la mesure prise pour cible "politisait les fonds de pension des Américains et mettait leurs retraites en danger". La Maison Blanche avait immédiatement indiqué que Joe Biden y opposerait son veto.
Ce texte rejeté lundi avait aussi été largement critiqué par les organisations environnementales. "Empêcher les gens de prendre en compte les risques financiers liés au changement climatique, dont ils sentent déjà les effets, ne servira qu'à porter atteinte à leur épargne", avait dénoncé l'une d'elles, le Sierra Club.