L'accord historique conclu en juillet 2015 entre les grandes puissances --dont les Etats-Unis-- et l'Iran sur son programme nucléaire, est entré en vigueur mi-janvier, permettant la levée d'une grande partie des sanctions internationales contre Téhéran.
"Les éléments d'incitation sont en place pour que l'Iran respecte sa part de l'accord", a dit M. Biden. "Nous surveillons l'Iran de très près" car "aux termes de cet accord, l'Iran ne sera jamais autorisé à poursuivre un programme d'armement nucléaire, jamais, jamais, jamais, jamais", a-t-il déclaré devant la conférence annuelle du lobby pro-israélien (Aipac).
"Si l'Iran viole l'accord, les Etats-Unis agiront", a averti M. Biden. L'accord prévoit notamment que les sanctions soient de nouveau appliquées en cas de non-respect de ses dispositions.
Un peu plus tôt dimanche, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a accusé les Etats-Unis, qualifiés d'"ennemi", de "ne pas respecter leurs engagements" pris lors de la conclusion de l'accord nucléaire.
"Dans l'accord nucléaire (...) les Américains n'ont pas respecté leurs engagements, ils n'ont pas fait ce qu'ils devaient faire", a déclaré le guide lors d'un long discours à Machhad (nord-est) prononcé à l'occasion du Nouvel An perse.
Ils ont levé les sanctions "sur le papier, mais par des voies détournées, ils empêchent la République islamique d'atteindre ses objectifs", a-t-il ajouté. "Ils ont dit avoir levé les sanctions (...) mais dans les faits, ils font en sorte que les effets de la levée des sanctions ne se voient pas".
Iran a toujours affirmé que ses activités nucléaires avaient un but uniquement civil.
Mais en Israël la crainte est grande qu'il en soit autrement. Et concernant l'aide militaire à venir des Etats-Unis, Joe Biden a promis qu'elle serait "sans aucun doute le paquet de sécurité le plus généreux de l'histoire des Etats-Unis".
"Israël pourrait ne pas recevoir tout ce qu'il demande, mais il recevra tout ce dont il a besoin", a dit Joe Biden.
Le vice-président américain a également évoqué les efforts infructueux pour instaurer la paix entre Israéliens et Palestiniens ainsi que les perspectives pour une solution à deux Etats.
"Il n'y a en ce moment aucune volonté politique chez les Israéliens ou les Palestiniens pour faire avancer des négociations sérieuses", a relevé M. Biden.
"Pour parler franchement, le processus continuel et systématique du gouvernement israélien d'agrandir les colonies, de légaliser les avant-postes et de confisquer des terrains, minimise selon moi la perspective d'une solution à deux Etats", a-t-il poursuivi.
Les Etats-Unis, les Nations unies et l'Union européenne sont contre la construction de colonies, qu'elles considérent comme un obstacle à la paix.
Avec AFP