Le technicien surnommé +El Loco+ avait été suspendu "momentanément de sa fonction d'entraîneur" par le Losc le 22 novembre, deux jours après une cinglante défaite (3-0) à Amiens.
Lundi, Bielsa avait annoncé avoir "saisi la Commission juridique de la Ligue de football professionnel (LFP) pour faire constater notamment la résiliation de son contrat d'entraîneur (...) aux torts exclusifs de la société Losc", dans un communiqué envoyé à l'AFP par son conseil, Me Carlo Brusa.
Après cette contre-attaque de l'entraîneur argentin, le Losc a réagi mardi afin "d'apporter certaines précisions au sujet de la procédure en cours".
"Marcelo Bielsa a été convoqué à un entretien préalable à un éventuel licenciement qui se tiendra le mercredi 29 novembre, avec mise à pied à titre conservatoire pour la durée de la procédure. Si la procédure de rupture de contrat engagée se poursuit, il sera ensuite convoqué devant la commission juridique de la LFP, à l'initiative du LOSC comme la charte du football professionnel le prévoit", écrit le club nordiste sur son site internet.
Bielsa, connu pour être très pointilleux et procédurier, compte bien faire valoir ses droits alors qu'il était sous contrat jusqu'en juin 2019. Le Losc veut le licencier pour faute grave afin de ne pas avoir à lui verser d'importantes indemnités, qui se chiffrent à environ 15 millions d'euros selon la presse.
Lille, qui visait le Top 5, réalise un début de saison calamiteux et pointe à une inquiétante 19e et avant-dernière place après 14 journées.
La nouvelle direction du Losc, arrivée au début de l'année civile et qui a injecté près de 70 millions d'euros sur le marché des transferts cet été, avait nommé jeudi un staff provisoire pour présider aux destinées du club suite au départ de Bielsa seulement cinq mois après son arrivée. Il n'a pas réussi à enrayer la spirale négative puisque les Dogues ont connu une nouvelle débâcle 3-0 à Montpellier samedi.
Avec AFP