L'organisation demandait depuis plusieurs semaines un accès à cette région du nord de l'Etat Rakhine, qu'ont quittée plus d'un demi-million de membres de la minorité musulmane rohingya. Ils fuient une opération de l'armée birmane qualifiée d'"épuration ethnique" par l'ONU.
Depuis le début des violences fin août déclenchées par des attaques de la rébellion rohingya, la zone nord de l'Etat Rakhine était bouclée par l'armée birmane et inaccessible.
Outre les Nations Unies, plusieurs ambassadeurs ont pris part à cette visite d'une journée dans les principales zones concernées par les violences, organisée par le gouvernement birman.
Ils se sont rendus dans le district de Maungdaw, le plus proche de la frontière du Bangladesh, zone qui était à 90% peuplée de musulmans rohingyas avant août et qui comptent aujourd'hui des dizaines de villages brûlés et désertés de leurs habitants.
Dans son communiqué, l'ONU a appelé à l'"arrêt des violences" et a également demandé un "accès sans restriction pour l'aide humanitaire". Mais aussi pour les organisations de défense des droits de l'Homme afin de permettre une "évaluation globale de la situation sur le terrain" pour répondre "aux besoins de toutes les communautés".
Dans la zone, des dizaines de villages ont été réduits en cendre et des milliers de Rohingyas seraient déplacés ou cachés dans les forêts, survivant avec peu de nourriture et sans aide médicale.
Près de 30.000 bouddhistes et hindous ont également été déplacés par les combats depuis fin août.
Au Bangladesh, dans les camps près de la frontière, autorités et ONG sont débordées face à l'afflux de 500.000 nouveaux réfugiés. Elles ne parviennent pas à les nourrir et s'inquiètent des risques sanitaires.
Les Rohingyas, plus grande population apatride au monde, sont traités comme des étrangers en Birmanie, un pays à plus de 90% bouddhiste.
Avec AFP