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L'armée birmane exclut tout viol de Rohingyas face à l'ONU


Farmers line up their tractors carrying wheat grain at a wholesale market , at Majholi Tehsil village, some 45 km from Jabalpur, India.
Farmers line up their tractors carrying wheat grain at a wholesale market , at Majholi Tehsil village, some 45 km from Jabalpur, India.

Le chef de l'armée birmane a exclu que ses hommes aient violé des musulmanes rohingyas dans le cadre de ce que l'ONU appelle un nettoyage ethnique, lors de la visite d'une délégation du Conseil de sécurité.

"Il n'y pas d'abus sexuels dans l'histoire de la Tatmadaw", le nom de l'armée birmane, a assuré le général Min Aung Hlaing devant la délégation, selon des propos retranscrits sur sa page Facebook, son moyen de communication habituel.

Dans cette déclaration publiée tard lundi, il a cependant assuré que "concernant les accusations d'abus sexuels, des mesures seront prises contre quiconque est reconnu coupable d'abus sexuels".

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Pour l'heure, l'armée n'a confirmé aucune poursuite pour viols, alors que les témoignages recueillis auprès des réfugiés rohingyas au Bangladesh évoquent des viols et meurtres extrajudiciaires. Seuls sept soldats birmans ont été condamnés pour le meurtre de dix villageois rohingyas, mais l'armée dément toute répression de masse.

"La Tatmadaw est toujours disciplinée" et "prend des actions contre quiconque enfreint la loi", a insisté le général, jugeant le viol "inacceptable pour la culture et la religion de notre pays", majoritairement bouddhiste.

La Birmanie est accusée d'épuration ethnique depuis le déclenchement fin août 2017 d'une opération militaire à la suite d'attaques de rebelles rohingyas. Près de 700.000 musulmans rohingyas vivant dans cette région se sont réfugiés au Bangladesh.

>> Lire aussi : Aung San Suu Kyi perd un prix pour son silence sur les Rohingyas

L'armée et des milices bouddhistes sont accusées de multiples exactions: viols, torture, meurtres, incendies de villages ensuite rasés.

Le chef de l'armée a cependant répété la ligne officielle, selon laquelle la Birmanie est "prête à accueillir" les candidats au retour, peu nombreux jusqu'ici.

La délégation de l'ONU, composée de 26 diplomates de 15 pays, s'est d'abord rendue au Bangladesh, avant de rencontrer la chef du gouvernement civil birman, Aung San Suu Kyi, et le chef de l'armée lundi.

Les hauts responsables de l'ONU devaient survoler mardi l'Etat Rakhine, la zone de conflit, dont l'accès est fortement limité par les autorités birmanes ces derniers mois. Ils devaient donner une conférence de presse à leur retour à Naypyidaw en fin de journée.

Avec AFP

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