Bruno Candé, un Bissau-Guinéen de 39 ans, a été tué samedi dans la banlieue de Lisbonne dans des circonstances qui restent à préciser.
Sa famille a affirmé dans un communiqué qu'il s'agissait d'un crime raciste, mais la police portugaise indique qu'elle ne dispose pas d'éléments pouvant corroborer cette thèse. L'assassin présumé a été placé en détention.
Les autorités bissau-guinéennes n'avaient pas encore lundi publiquement réagi à cet incident.
Des dizaines de jeunes se sont réunis lundi devant l'ambassade du Portugal à Bissau, dont les portes sont restées closes lundi, près du palais présidentiel, selon un journaliste de l'AFP.
"A bas le racisme, à bas la xénophobie", ont scandé des manifestants qui brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: "Justice pour Bruno Candé" ou "Portugal raciste".
"Le Portugal doit s'expliquer sur ce crime raciste. Nous resterons ici jusqu'à ce que l'ambassadeur sorte pour nous entendre", a déclaré à l'AFP un des responsables de la manifestation, Vladimir Vitorino Gomes. Les manifestants ont ensuite été dispersés par la pluie.
La Guinée-Bissau, pays d'Afrique de l'Ouest, est une ancienne colonie portugaise devenue indépendante en 1974 après une guerre de libération.