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Blé Goudé affirme que la CPI va l'aider à avoir un passeport


Le leader politique ivoirien Charles Ble Goude a été condamné par contumace à 20 ans de prison par un tribunal ivoirien pour meurtre, viol et torture.
Le leader politique ivoirien Charles Ble Goude a été condamné par contumace à 20 ans de prison par un tribunal ivoirien pour meurtre, viol et torture.

Ancien pilier du régime de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, acquitté comme lui de crimes contre l'humanité par la justice internationale, Charles Blé Goudé, a indiqué lundi à l'AFP que la Cour pénale internationale (CPI) s'était engagée à l'aider à obtenir un passeport.

"La CPI a pris l'engagement de mener les démarches pour l’obtention de mon passeport à l'issue d'une réunion tenue le 6 avril avec le greffe", a affirmé Charles Blé Goudé. "Tous les documents nécessaires pour l’établissement de mon passeport ont été remis à la CPI", a-t-il ajouté.

Le président Alassane Ouattara a donné le 7 avril son feu vert au retour en Côte d'Ivoire de son grand rival l'ex-président Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé, une semaine après leur acquittement.

Contrairement à Laurent Gbagbo qui aura droit au traitement réservé aux anciens présidents et dont le voyage de retour sera pris en charge par l'Etat, M. Ouattara n'a pas mentionné de dispositions particulières concernant Charles Blé Goudé qui lui a toutefois exprimé sa "gratitude" pour son geste.

Arrêté en 2013 au Ghana, M. Blé Goudé avait été transféré à la CPI à La Haye en 2014 pour y être jugé pour crimes contre l'humanité aux côtés de Laurent Gbagbo. Tous deux ont été définitivement acquittés le 31 mars.

Charles Blé Goudé était un des membres les plus controversés du clan Gbagbo: il était surnommé le "général de la rue" pour sa capacité à mobiliser les partisans de l'ex-président ivoirien à la tête du mouvement qu'il dirigeait alors, les "Jeunes patriotes".

Ses détracteurs et les ONG internationales le considèrent comme un de ceux qui ont le plus contribué aux violences pendant la crise post-électorale de 2010-2011, née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite face à Alassane Ouattara, qui avaient fait quelque 3.000 morts.

Comme Laurent Gbagbo, il a été condamné par contumace en Côte d'Ivoire à 20 ans de prison pour des faits liés à cette crise.

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