Plusieurs syndicats avaient appelé à ces blocages après plusieurs attaques survenues au cours des derniers mois en Araucanie, région située à 600 km au sud de Santiago et foyer de tensions récurrentes en raison de ces revendications de la communauté mapuche.
"Nous demandons la sécurité, non seulement pour les chauffeurs de camion, mais aussi pour tous les Chiliens", a déclaré à la télévision nationale José Villagran, président de la Fédération des camionneurs du Sud. Il a assuré que ces blocages ne remettaient pas en cause l'approvisionnement du pays.
Les routiers réclament notamment une loi qui prévoit la même sanction pour l'attaque ou incendie de la cabine d'un camion que pour celle d'une habitation, et plus largement plus de sécurité pour le transport.
Des groupes de militants mapuches radicaux ont revendiqué des attaques contre des camions et des engins forestiers.
Le week-end dernier, une fillette de 9 ans a été blessée par un tir lors de l'attaque d'un camion dans l'Araucanie. L'enfant voyageait avec sa famille, qui a été obligée de descendre du poids lourd par la suite incendié par les assaillants.
Le sous-secrétaire à l'Intérieur, Juan Francisco Galli, a dit partager "l'inquiétude sur la sécurité, en particulier dans le sud, de ceux qui se consacrent au transport de marchandises".
Après l'arrivée des Espagnols au Chili en 1541 et à la suite de conflits avec les gouvernements successifs, le territoire des Mapuches s'est considérablement réduit. Aujourd'hui, ils ne possèdent plus que 5% de leurs anciennes terres.
Pour se faire entendre, la frange militante des Mapuches a recours, depuis plus d'une décennie, à des actions violentes, en majorité des incendies volontaires.