En séance plénière, le conseil a approuvé six mesures, soutenues par la maire Claudia Lopez et interdisant les "instruments qui lacèrent, coupent, mutilent, blessent, brûlent ou font mal, de quelque forme que ce soit, aux animaux de même que la mise à mort du taureau", a déclaré à la presse Andrea Padilla, conseillère municipale du parti Alliance Verte (centre gauche) et promoteure de l'initiative.
Le calendrier taurin a en outre été limité à trois corridas au maximum par an dans les arènes Santamaria, administrées par la mairie. Bien que le conseil municipal n'ait pas compétence à interdire les corridas, ce qui relève du parlement, la décision vise à "dissuader" l'organisation de corridas à Bogota.
Mme Lopez, également du parti Alliance Verte, a exprimé son plein soutien à cette initiative, dont elle promulguera le texte dans les jours à venir. "Nous voulons respecter toutes les formes de vie, et nous agirons ainsi en vertu de la décision des citoyens et de l'autonomie de notre territoire", a-t-elle écrit sur Twitter.
Des corridas sont organisées à Bogota depuis 1931, excepté durant la suspension imposée en 2012 et pendant quatre ans par l'ex-maire de gauche Gustavo Petro. En 2018, la Cour constitutionnelle a stipulé que seul le parlement peut restreindre cette activité. La maltraitance animale est sanctionnée en Colombie.
Le président de la Corporation taurine de Bogota, Juan Bernardo Caicedo, a qualifié le projet d'"illégal" et d'"inconstitutionnel", affirmant à la presse qu'il aura recours "aux voies juridictionnelles pour intenter tous les recours nécessaires".
La Colombie est un des huit pays du monde où des corridas sont encore organisées avec la France, l'Espagne, le Portugal, le Mexique, l'Equateur, le Pérou et le Venezuela, parfois avec des restrictions.