Le groupe islamiste Boko Haram a intensifié ses attaques cette semaine dans l'Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria, tuant plus de 170 personnes au cours de plusieurs opérations. Mardi, près de 50 personnes ont été abattues dans un village et le lendemain une autre attaque a fait une centaine de morts à Kukawa.
Jeudi après-midi, deux attentats suicides ont fait au moins dix morts le long d'une route. Vendredi à l'aube, 12 hommes ont été exécutés par les insurgés dans le village de Miringa. Jeudi, une femme kamikaze a actionné ses charges, tuant sept personnes et en blessant 13 autres dans le village de Malari, sur la route de Bama à Konduga.
Un autre kamikaze a tué trois personnes sur la même route, a rapporté le chef de la police de l'Etat de Borno, Aderemi Opadokun. Elu en mai, le président nigérian Muhammadu Buhari s'est engagé à éradiquer l'insurrection islamiste. Il a déclaré que la tuerie de Kukawa était une "atrocité haineuse qui doit être condamnée sans réserve".
"Les attaques qui ont tué près de 150 personnes dans deux villages de l'Etat nigérian de Borno et qui ont visé des musulmans pratiquants pendant le mois sacré du ramadan sont une nouvelle tentative visant à déstabiliser le pays et la région", a pour sa part déclaré Federica Mogherini, porte-parole de la diplomatie européenne. "L'UE se tient au côté du peuple nigérian et de ses autorités dans le combat commun contre le terrorisme. Plusieurs milliers de personnes ont péri et un million et demi d'habitants ont été déplacés depuis le début de l'insurrection il y a six ans.
Avec Reuters