Les combats avec l'armée et les milices d'autodéfense avaient commencé jeudi soir à la périphérie de Maiduguri, alors que les jihadistes tentaient, selon des sources concordantes, d'atteindre la caserne Giwa, où de nombreux insurgés sont détenus.
"Il y avait des citoyens innocents, dont quatre sont morts", a déclaré à l'AFP Bashir Garga, de l'Agence nationale de gestion des urgences (Nema), précisant qu'il y avait "très peu de blessés et aucun cas grave".
Cinq kamikazes ont également été tués en déclenchant leurs explosifs, a-t-il ajouté.
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La police de l'Etat du Borno a donné un bilan moins lourd, faisant état de deux morts, dont un milicien engagé aux côtés de l'armée contre les jihadistes.
"Les victimes et les cadavres ont été évacués à l'hôpital de Maiduguri. La normalité a été rétablie dans la zone", a déclaré dans un communiqué le patron de la police, Damian Chukwu, affirmant que sept policiers avaient également été blessés.
L'attaque de jeudi a finalement pu être repoussée avec l'arrivée de renforts militaires aériens et au sol dans la soirée, alors que les habitants fuyaient le quartier de Jiddari Polo au milieu d'explosions et de fusillades.
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Selon une note des services de sécurité nigérians consultée par l'AFP vendredi, plus de 100 assaillants auraient pris part à l'attaque, et plusieurs d'entre eux auraient été tués dans les frappes aériennes qui ont suivi.
Les incursions de Boko Haram en milieu urbain sont rares, mais cette opération contredit une nouvelle fois les déclarations des autorités nigérianes selon lesquelles Boko Haram a été vaincu.
L'insurrection dans le nord-est du Nigeria a fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis 2009. Le groupe frappe également dans les pays voisins: Tchad, Cameroun et Niger.
Avec AFP