L'incertitude demeure sur la libération de plus de 200 lycéennes enlevées en mi-avril dernier par le groupe djihadiste connu sous le nom de Boko Haram.
Le porte-parole des services de sécurité nigérians a affirmé vendredi qu'aucun accord n'avait encore été conclu pour la libération des lycéennes malgré l’annonce faite un peu plutôt par le chef d'Etat-major de l'armée nigériane.
"Cet aspect n'a pas encore abouti mais nous nous en rapprochons de plus en plus", a déclaré le responsable du Centre national d'information, Mike Omeri à l’Afp.
La précision du porte-parole des services de sécurité nigérians n’étonne pas dans la mesure où la crise nigériane a connu de nombreux rebondissements et démentis ces derniers mois, même si cette fois-ci semble différente.
"Un accord de cessez-le-feu a été conclu entre le gouvernement fédéral du Nigeria et Jama'atu Ahlis Sunna Lidda'awati wal-Jihad (Boko Haram)," avait déclaré un peu plutôt ce vendredi le chef d'Etat-major de l'armée nigériane Alex Badeh.
En parallèle, le premier secrétaire de la présidence, Hassan Tukur, avait confirmé à la Voix de l'Amérique qu'un accord avait été conclu avec le groupe islamiste prévoyant la libération de 219 jeunes filles toujours portées disparues.
"Ils sont favorables à leur libération mais cela ne se fera pas avant notre prochaine réunion", avait précisé M. Tukur.
Des déclarations contradictoires sur des événements de première importance avaient été diffusées par le passé les différents services du gouvernement nigérian.
Est-il que le Tchad confirme à la Voix de l'Amérique que "à la demande des deux parties, des pourparlers ont eu lieu le 14 et 30 septembre dernier à N'Djamena", Moussa Faki Mahamat, ministre des affaires étrangères.
M. Mahamat a inidiqué la VOA que la libération des lycéennes doit encore être finalisée et n'interviendra pas avant une nouvelle rencontre entre le gouvernement nigérian et Boko Haram.
Par ailleurs, des "combats d'une rare violence" se sont déroulés mercredi et jeudi dans deux localités camerounaises, tuant "huit soldats camerounais" et "107 combattants de la secte" Boko Haram, selon un communiqué lu à la radio d'Etat par le ministère camerounais de la Défense.